7 juin 2013

Victoire ! Cette fois, je peux le dire sans crainte, le projet de "Secteur mythique" ne verra pas le jour. Suite à nos appels répétés, relayés par la presse française et internationale, et au succès de la pétition, les six offices de tourisme ont abandonné leur projet. Au total, la pétition a obtenu 3 714 signatures en l'espace de seulement deux mois.

Cette polémique, qui a été largement entraînée par le site DDay-Overlord, a été relayée jusqu'aux plus hautes autorités de l'Etat français. En conséquence, une décision importante a été prise quelques jours seulement avant le 69ème anniversaire du Jour-J et a été rendue officielle le 6 juin 2013 par le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif : c'est à Sword Beach que se déroulera la cérémonie internationale du 70ème anniversaire du débarquement de Normandie !

C'est ainsi, et de la plus belle des manières, que se termine cette campagne pour la préservation de l'espace historique de Normandie. Cette bataille étant gagnée, il nous faut rester attentifs pour que d'autres projets de ce genre ne soient pas relancés à l'avenir. Les offices de tourisme et tous ceux qui envisagent de développer ce genre d'idées sont prévenus ! Nous ne laisseront rien passer.

Je vous remercie tous pour votre engagement à mes côtés et pour l'excellente conclusion de cette campagne.

Marc Laurenceau

4 mai 2013

Ce que nous pouvions craindre est malheureusement arrivé. Les responsables des six offices de tourisme n'ont pas respecté leur engagement concernant la modification du "périmètre de cette destination" et n'ont absolument rien changé de leur projet initial mis à part le nom.

A travers le "D-Day festival" qu'ils organisent aux moments des commémorations, ces offices de tourisme ont reproduit la même carte présentée lors de l'inauguration du "secteur mythique du débarquement". Une fois encore, Sword Beach, une partie de Juno Beach et les zones de parachutage de la 6ème division aéroportée ne font plus partie des plages du débarquement, d'après ces six offices de tourisme. Voici la carte proposée sur le programme du "D-Day festival" :

Provocation ? Enième erreur de communication ? Trop c'est trop.

Les responsables de pourront pas cette fois se réfugier derrière l'appellation "projet", il s'agit de quelque chose de bien acté. L'histoire est en train d'être réécrite sans aucune restriction ni respect.

L'avis de Marc Laurenceau, responsable du site DDay-Overlord :

25 avril 2013 :

Est-ce un message de renonciation ? D'arrêt du projet ? Je n'y crois pas une seule seconde.

Les six offices de tourisme annoncent via leur représentant que tout ceci n'était qu'un projet. Pourtant, la carte présentée avec beaucoup de fierté à la presse ne porte nullement l'inscription "projet", ou "temporaire". Le titre est éloquent : "Secteur mythique des plages du débarquement". Point, à la ligne.

La déclaration de presse des représentants du "secteur mythique" en date du 22 avril 2013 exprime en sous-entendu le maintien des intentions initiales, sous une autre appellation et si possible dans une zone élargie. Cette déclaration dénonce également le travail des associations Normandie Mémoire et du Comité du Débarquement, dont c'est la mission de réunir les deux régions au complet et de partager les actions de commémorations et de tourisme. En somme, les personnes à l'origine du "secteur mythique" dénoncent des associations qui réunissent déjà l'ensemble des acteurs de l'espace historique de Normandie. Doit-on voir ici l'expression d'un coup d'état associatif ?

Pourquoi ces représentants du "secteur mythique" continuent de croire qu'ils peuvent encore rassembler les autres secteurs alors que ces derniers ne le veulent pas ? Les six offices de tourisme continuent d'espérer qu'ils peuvent imprimer leur rythme au tourisme de mémoire, sans être dépendant de qui que ce soit, donc sans garde-fou, avec comme première action une déplorable erreur morale : celle de croire qu'ils sont à même de juger les plages mythiques et celles qui ne le sont pas.

Regardons ci-dessous l'affiche des festivités du 69ème anniversaire du débarquement organisées par ces six offices de tourisme. Les grands titres sont clairs : "69ème anniversaire du débarquement", "D-Day", "Normandy". Toutes les plages sont présentées sauf Sword Beach. Il n'est nullement question des sites majeurs liés aux actions des parachutistes anglo-canadiens le Jour-J. Une fois encore, seuls les lieux les plus connus (et les plus rentables) sont présentés. Ces six offices de tourisme continuent de réécrire l'histoire.

Nous n'arrêterons notre "combat" qui consiste à dire au monde entier ce que six offices de tourisme veulent faire de l'espace historique de Normandie que lorsque les représentants de ce projet auront clairement annoncé qu'ils mettent un terme définitif à leurs intentions et qu'ils ne souhaitent plus le poursuivre, sous quelque forme que ce soit.

20 avril 2013

Les faits : 8 avril 2013, six offices de tourisme de Normandie ont pris l'initiative de créer le "Secteur mythique des plages du débarquement" en s'appuyant sur la fréquentation touristique et les chiffres opérateurs touristiques : ainsi, une partie des plages du débarquement et des secteurs aéroportés n'y sont pas intégrés, en particulier l'est de Juno Beach, Sword Beach et le secteur de la 6ème division aéroportée au nord de Caen.

Cette initiative s'est faite sans concertation ni avec le conseil général de Basse-Normandie, ni avec les associations Normandie Mémoire et Comité du Débarquement qui prennent déjà en charge le tourisme et les commémorations pour toutes les communes concernées par le débarquement et la bataille de Normandie.

Les réactions : Le président des Anciens combattants du Commando Kieffer, Léon Gautier, s'est déjà insurgé contre cette initiative, tout comme l'Amiral Brac de La Perrière, président de l'association Normandie-Mémoire et du Comité du Débarquement.

Les communes "oubliées" ont fait part dans la presse régionale de leur vif mécontentement face à cette décision mal préparée et irrespectueuse vis-à-vis de l'histoire. Les offices de tourisme concernés estiment, pour leur défense, ne faire que du tourisme, et pas de l'histoire.

Le secteur américain et la ville d'Arromanches attirent en effet plus de 85% des touristes intéressés par l'histoire de la bataille de Normandie.  Au lieu de faire effort sur les autres secteurs moins touristiques, les communes ne s'intéressent plus qu'aux zones les plus fréquentées. Qu'en pensent les vétérans anglais et français qui ont débarqué à La Brèche-d'Hermanville, ceux qui ont été parachutés au nord-est de Ranville, et leurs camarades qui sont tombés pour une terre qui aujourd'hui n'est pas considérée "mythique" par six offices de tourisme ?

Je tire la sonnette d'alarme et demande à ce que les responsables du "Secteur mythique des plages du débarquement" reviennent sur leur décision afin que la mémoire du D-Day, et tout particulièrement celle des soldats qui sont tombés pour la liberté, ne soit pas bafouée au nom de l'appât du gain.

Le tourisme de mémoire est une excellent chose, mais il ne faut pas oublier de respecter l'histoire. Par ailleurs, l'association Normandie-Mémoire et le Comité du Débarquement sont parfaitement à même d'organiser les commémorations et le tourisme en Normandie, c'est d'ailleurs ce qu'ils font tous les ans, sans oublier qui que ce soit.

Je mets en place une pétition qui vise à la fois à alerter la population (et en particulier celle des pays engagés pendant la bataille de Normandie) et à ce que le "secteur mythique" ne soit bientôt plus qu'un mauvais souvenir.

Consulter la pétition