Historique de la 29th Infantry Division

Image : 29th Infantry Division

L’insigne d’épaule de la 29th Infantry Division, surnommée « 29, let’s go ! » : « 29, en avant ! ».

After Action Report – Juin 1944

Naissance de la 29th

La 29ème division d’infanterie américaine voit le jour le 3 février 1941 et réunit des hommes appartenant à la National Guard américaine (Garde Nationale, l’équivalent Français de la Réserve Militaire). Composée de quatre bataillons et basée à Fort Meade (Maryland, USA), elle reçoit dès sa création un grand nombre de véhicules et du matériel fraîchement sortis des usines d’armement.

Toute la première partie de l’année 1942, jusqu’en septembre, les soldats appartenant à la 29ème division sont entraînés aux Etats-Unis, principalement dans le Maryland. Puis, avec les préparatifs de l’opération Overlord en Europe, la 29ème division d’infanterie quitte les Etats-Unis pour rejoindre l’Angleterre par bateau à partir du 26 septembre 1942.

Débarqués en Ecosse, les jeunes soldats de la 29ème d’infanterie rejoignent alors leur terrains d’entraînement situés à Tidworth Barracks, dans le sud de l’Angleterre. En mai 1943, après 7 mois d’entraînements intensifs, les soldats de la 29ème division quittent Tidworth Barracks pour s’installer dans le Devon. Les exercices de débarquement se multiplient sur les terrains de Slapton Sands, tandis qu’en juillet 1943, la division reçoit un nouveau chef, le Major General Charles Gerhardt. Son commandement en seconde est le général Norman Cota.

Les plages de débarquement qui servent pour l’entraînement ont été soigneusement sélectionnées par rapport aux données relevées sur les plages de Normandie. Ainsi, dans le Devon, certaines côtes portent de nombreuses caractéristiques identiques avec les plages Normandes.

Jour J

Le 116ème régiment d’infanterie appartenant à la 29ème division est choisi pour former la première vague d’assaut. Cette unité est formée majoritairement de soldats de la National Guard, un corps d’Armée rarement employé lors d’un premier assaut frontal. Mais le 116ème d’infanterie sera appuyé par des unités « classiques » (le 16ème régiment d’infanterie et des éléments du 2nd bataillon de Rangers).

La plage de débarquement porte le nom d’Omaha Beach (au niveau de Vierville-sur-Mer) et la 29ème division d’infanterie est chargée d’attaquer à l’ouest de la plage. Elle est accompagnée sur son flanc droit par la 1ère division d’infanterie. L’assaut est prévu le 6 juin 1944 à l’aube, après un violent bombardement des positions allemandes du Mur de l’Atlantique. A 6 heures 30, le Jour J, les premiers éléments du 116ème d’infanterie débarquent sur Omaha : ils sont accueillis par un feu extrêmement meurtrier et très rapidement, la situation échappe aux soldats américains.

Pendant toute la matinée, des centaines de soldats seront tués et ce n’est qu’en début d’après-midi que les Allemands, éprouvés et manquant de munitions, abandonnent peu à peu leurs fortifications et laissent les troupes débarquées reprendre l’avantage. Les soldats américains perdent plus de 3000 hommes sur Omaha Beach, tués, blessés, portés disparus ou faits prisonniers. Elle est désormais appelée « Omaha la sanglante ».

Bataille de Normandie

Le 116ème d’infanterie doit rejoindre le site de la Pointe du Hoc, situé à environ 6 kilomètres à l’ouest de Vierville-sur-Mer, où les survivants des équipes de Rangers défendent leurs positions, sans cesse attaquées par les troupes allemandes. Pendant près de trois jours, les soldats de la 29ème division d’infanterie vont lentement progresser, au prix de lourdes pertes, et atteignent finalement la Pointe du Hoc et libèrent les 90 Rangers survivants du Colonel Rudder (sur les 225 ayant débarqués), qui étaient jusqu’alors complètement encerclés. En chemin, le T/Sergent Frank Peregory capture une mitrailleuse ennemie et capture une dizaine de soldats allemands à lui seul, lors d’une action courageuse à l’entrée du village de Grandcamp.

Après la libération des Rangers à la Pointe du Hoc, le 175ème Régiment de la 29ème division d’infanterie se dirige vers Isigny-sur-Mer qu’il capture le 9 juin 1944. La division se dirige par la suite vers le sud-ouest, et a comme objectif principal la ville de Saint-Lô, véritable porte d’entrée vers le sud de la Normandie. Après de violents combats, la ville est libérée cinq semaines plus tard. Le 18 septembre 1944, la 29ème d’infanterie est retirée du front pour permettre à ses hommes de se reposer après plus de trois mois de combats éprouvant. Mais six jours plus tard, le 24 septembre, la division est déplacée le long de la frontière allemande.

1945

En mars 1945, la 29ème division d’infanterie reçoit l’ordre d’attaquer dans le secteur industriel de la Ruhr, où les Allemands résistent farouchement, malgré le fait qu’ils soient encerclés.
Le 24 avril 1944, elle est la première division américaine à traverser la rivière Elbe. Quelques jours plus tard, les troupes Soviétiques effectuent leur jonction avec la 29ème d’infanterie dans ce même secteur.
Après la capitulation allemande, le 8 mai 1945, la 29ème division occupe par la suite le secteur de Brême.

Le 17 janvier 1946, la 29ème division d’infanterie est désactivée, 28 776 soldats ont été tués, blessés, faits prisonniers ou sont portés disparus.

Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster