Exposé sur le Débarquement de Normandie
Plus de 20 minutes
Plus de 20 minutes pour un exposé sur le Débarquement de Normandie, c’est l’idéal. On peut placer plus de détails tout en restant centré sur le sujet traité et c’est ce que le site D-Day Overlord vous propose dans cette section.
Rappel : vous trouverez sur ce site une version d’un exposé qui peut se faire d’une dizaine de versions différentes. Ces exposés s’adressent aux étudiants de tous âges.
De manière générale, un bon exposé est un exposé structuré, avec un plan et des sous-parties. Pour l’exposé du Débarquement de Normandie, c’est la même chose. Le site D-Day Overlord vous propose un plan : il suffit de le présenter à l’oral mais l’écrire au tableau permet aux auditeurs de ne pas se perdre dans l’exposé. De plus, un plan est une marque de structure et donc de rigueur, ce qui est bien vu par les professeurs… si toutefois le plan est respecté.
Le plan :
1) Pourquoi un débarquement
2) Déroulement
3) Conséquences
Le support :
Essayer de faire la présentation orale devant une carte de la Normandie (ou de France), ou dessiner les contours du nord-ouest de la France au tableau (de la Bretagne à la frontière belge. Si possible, ajouter à côté de la carte de Normandie une carte du monde.
Aide : les sujets importants du contenu sont en gras pour permettre à l’orateur de mieux cerner les points importants de son récit.
B) Le contenu
1) Pourquoi un débarquement
Rappeler la situation internationale : Pendant la Seconde Guerre mondiale, les troupes de l’Axe contrôlent la majeure partie de l’Europe, sauf l’Angleterre qui se défend toujours contre l’envahisseur nazi. Les Etats-Unis sont une puissance économique et industrielle montante et ils récoltent, en 1944, des succès décisifs militaires au Pacifique et les troupes alliées se battent en Afrique du nord .
Depuis 1941, les troupes de l’URSS souffrent face aux soldats allemands, même s’ils sont soutenus par les Américains qui leur envoient armes et munitions. Ainsi, dans la même année, Staline souhaiterait voir la création d’une opération menée par les forces alliées à l’ouest de l’Europe afin de réduire le nombre de divisions allemandes qui se battent en URSS et dont une partie serait envoyée à l’ouest pour défendre ce second front. Après quelques discussions, les dirigeants alliés (Roosevelt : USA, Churchill : Grande-Bretagne, Staline : URSS) choisissent d’ouvrir le front en France, et plus particulièrement en Normandie. Il est décidé que l’invasion se fera de l’Angleterre. L’Angleterre devient un véritable camp militaire où des milliers de soldats s’entraînent et où l’on entrepose le plus de matériel possible.
En août 1942, un débarquement « test » est organisé à Dieppe dans le nord de la France. Officiellement, c’est une attaque pour installer une tête de pont à l’ouest et ouvrir ce second front que demandent les Soviétiques. Officieusement, c’est un test du dispositif de défense allemand et une manoeuvre destinée à contenter un temps les appels à l’aide de Staline. Cette attaque avait pour objectif de permettre aux Alliés de chronométrer la réaction allemande. Ainsi, en août 1942, des Canadiens prennent pied sur les galets de la côte française sous un feu extrêmement nourri, appuyés par des chars. L’assaut est un désastre : plus de 3378 hommes sont laissés sur le terrain, tués ou prisonniers. Néanmoins ce sacrifice servira aux Alliés dans l’étude du débarquement suivant, celui de Normandie.
Choix de la Normandie
Pourquoi la Normandie ? Voici les raisons : les côtes bretonnes sont trop éloignées de l’Angleterre pour être abordées, les terres en Hollande sont inondées et ne permettent pas la mise en place d’une tête de pont, les courants des côtes belges sont très forts et donc dangereux, et surtout les Allemands attendent les Alliés dans le Pas-de-Calais (montrer le Pas-de-Calais sur la carte en insistant sur la taille du bras de mer entre l’Angleterre et la France à cet endroit et le comparer à la taille du bras de mer entre l’Angleterre et les côtes normandes). Les plages normandes sont des plages de sable et sur quelques endroits on y trouve des galets. La composition des plages normandes est proche de celles de l’ouest de l’Angleterre. Ainsi, les soldats pourront s’entraîner et l’on pourra tester la résistance des chars en manoeuvre sur ce sable.
La Normandie est l’endroit où les Allemands attendent le moins une tentative de débarquement Allié, d’où sa sélection par ces derniers. Néanmoins, la côte (de la Norvège à la côte basque) est défendue par une série de protections en béton avec mitrailleuses, barbelés, champs de mines, appelée le Mur de l’Atlantique. L’opération sera nommée l’opération Overlord.
Préambule : une terrible tempête fait rage dans la Mer de la Manche, alors que l’ordre de départ des navires alliés pour la Normandie, le 4 juin 1944 en fin d’après-midi, est donné par Eisenhower, commandant en chef de l’opération Overlord. Les météorologues sont formels, ce serait de la folie d’envoyer les navires de guerre à travers une mer déchaînée. L’ordre de départ est annulé et est repoussé de 24 heures. La tempête rassure les officiers allemands qui sont persuadés que les Alliés ne débarqueront pas par un temps pareil. Mais le 5 juin, une éclaircie s’annonce dans la Manche. Eisenhower, sur qui repose toute la responsabilité de l’opération, aura cette phrase qui est restée célèbre : « O.K. Let’s go ! » (O.K. on y va !)
– l’opération aéroportée
Avant l’assaut maritime se déroule un assaut aéroporté. Deux assauts à chaque extrémité de la zone d’action de l’assaut maritime sont programmés : à l’ouest, les avions doivent larguer plusieurs centaines de parachutistes américains de la 101ème et de la 82ème division aéroportée pour contrôler les axes routiers autour de Carentan et ralentir les futures contre-attaques allemandes à la suite du débarquement. A l’est, les Britanniques de la 6ème division aéroportée sont chargés d’effectuer le même travail. Les ponts, comme le pont de Pegasus Bridge près de Bénouville, à l’est de la zone d’invasion, sont des objectifs cruciaux et les nombreux parachutistes doivent en capturer en tout une dizaine pour sécuriser l’invasion des contre-attaques allemandes. Ces derniers possèdent également des batteries capables d’ouvrir le feu à très longue distance, comme la batterie de Merville, également à l’est de la zone d’invasion. Ainsi, peu après minuit, le 6 juin 1944, les paras sautent dans la nuit et avec beaucoup de mal, capturent leurs objectifs. Sur 18 000 parachutistes, la moitié seront tués. Mais les Allemands sont désorientés et les communications ne passent plus. Le débarquement peut alors commencer.
– l’opération maritime
Environ 5000 navires de toutes tailles sont nécessaires au transport de troupes et de matériel. Ils parcourent le trajet qui sépare l’Angleterre de la Normandie pendant la nuit. C’est l’Armada la plus importante de l’Histoire. Les navires de guerre escortent les navires de transport et se déplacent en colonne. Ils sont protégés par des ballons captifs qui empêchent d’éventuels avions ennemis de voler en rase-motte. Un seul bateau Allié est coulé avant le débarquement, le Svenner (bateau norvégien), torpillé par une vedette rapide (S-boote) allemande qui patrouillait dans la Manche et qui s’est enfui immédiatement.
L’assaut se déroule le mardi 6 juin 1944 à l’aube sur 5 plages de noms de codes Utah Beach et Omaha Beach (où débarquent les Américains), Gold Beach, Juno Beach et Sword Beach (où débarquent les anglo-canadiens), plages situées entre le lieu dit La Madelaine (dans la Manche) et Ouistreham (dans le Calvados). Après un bombardement pendant la nuit de l’aviation alliée sur le Mur de l’Atlantique et un bombardement naval par l’armada, les soldats débarquent sur le sol normand. A 8h00, toutes les premières vagues d’assaut sont débarquées.
Toutes les plages sont conquises dans les minutes qui suivent l’assaut, sauf à Omaha Beach où les troupes américaines sont clouées au sol par des tirs intenses. Ce n’est qu’en début d’après-midi que cette plage est sécurisée.
Les pertes alliées s’élèvent à 3000 soldats morts, tués, disparus ou prisonniers dont 2500 à Omaha Beach. Les aides du soutien aérien et de l’artillerie navale ont permis de remplir la plus grande partie des objectifs. En effet, des planeurs se posent derrière les lignes ennemies pour déposer des Jeeps et du matériel divers ainsi que des canons et de petits chars de reconnaissance.
Aussitôt après l’assaut militaire se met en place une véritable course contre la montre : les troupes doivent être au plus vite approvisionnées en carburant, armes et munitions, ainsi qu’en vivres et en vêtements. Mais comment décharger tout ce matériel sans avoir capturé de port en eau profonde ? La clé de la solution repose en l’opération Mulberry qui consiste à construire pièce par pièce un port et de le placer à Arromanches en le faisant traverser la Manche en pièces détachées.
– Participation française
177 français ont débarqué à Sword le 6 juin à l’aube. Ils étaient avec les troupes britanniques pendant tout l’engagement et sont allés aider des parachutistes anglais en début d’après-midi. Il y a eu des équipages français de bombardiers stratégiques qui ont participé aux bombardements pendant la campagne normande. Des bateaux de guerre de la France Libre ont participé aux bombardements de la côte le 6 juin 1944 et aux ravitaillements dans les jours qui ont suivi. Une dizaine de français ont été parachutés au-dessus de la Bretagne notamment pour faire des actions de sabotage.
Il faut évidemment tirer un grand coup de chapeau aux actions de la Résistance française qui ont permis de perturber les transmissions allemandes, les arrivées des renforts allemands. Les renseignements envoyés en Angleterre par la Résistance ont été nécessaires à la victoire en Normandie.
3) Conséquences
– Conséquences immédiates
L’armée allemande est surprise de ce débarquement en Normandie, alors qu’elle l’attendait dans le Pas-de-Calais. Les Alliés profitent de ce violent choc pour installer une solide tête de pont et déversent sur les plages des centaines de régiments en renfort. La Bataille de Normandie s’engage. Le port d’Arromanches et le port de Saint-Laurent sont installés dans les jours qui suivent le 6 juin 1944 et le rythme de déchargement de matériels ne cessera pas d’augmenter. Un pipe-line sous-marin est installé ; il relie l’Angleterre aux côtes normandes et approvisionne les troupes alliées en carburant. Mais une tempête détruira les deux ports et seul celui d’Arromanches sera récupérable. Le délai de réparation empêchera le débarquement de matériel et une offensive britannique est reportée. Les besoins d’un port en eau profonde comme celui de Cherbourg se font de plus en plus importants, d’où les combats sanglants pour capturer la ville.
– Conséquences dans les mois qui suivent
Les nouvelles du front russe sont marquées par le départ de divisions allemandes, envoyées en renfort contre les troupes fraîchement débarquées en Normandie. Les soviétiques reprennent des forces et font reculer les soldats allemands. Ces derniers pensent que le débarquement en Normandie est une diversion et que le vrai débarquement aura lieu dans le Pas-de-Calais. Ils laissent sur place 150000 hommes. Cette erreur sera fatale à l’armée allemande. La libération de la France s’engage de manière efficace et rapide, Paris est libéré en août et les Alliés atteindront le Rhin à la fin de l’hiver 1944.
Le Débarquement de Normandie est un tournant de la Seconde Guerre mondiale.
C) Pour bien terminer
Pour qu’un exposé d’histoire laisse une bonne impression finale aux auditeurs, il faut terminer en « ouvrant » le sujet sur ce qui suit chronologiquement.
Ainsi pour cet exposé, on peut utiliser les idées des conséquences du Débarquement précédemment évoquées au numéro 3) (voir ci-dessus) tout en ajoutant de nouvelles informations comme le débarquement en Provence le 15 août 1944 de troupes alliées, opération qui fut permise grâce au succès de l’opération Overlord et qui prendra en tenaille les troupes allemandes.
On peut également signaler les autres batailles décisives de la Seconde Guerre mondiale : Stalingrad (fin 1942), Bastogne et la Bataille des Ardennes (janvier 1945), etc.
D) ConseilsVoici quelques conseils pour réussir un bon exposé :
– Eviter de lire un texte pendant toute la durée de l’exposé. Il faut dominer le sujet car les auditeurs sentent la moindre faiblesse. Il faut connaître son sujet sur le bout des doigts, sans feuilles ni notes pour pouvoir cerner les choses importantes que l’on décrit et être finalement très écouté.
– Mieux vaut ne pas faire circuler de documents photos ou écrits pendant toute la durée de l’exposé, car les auditeurs qui lisent ou regardent les documents n’écoutent plus ce que vous dites et perdent ainsi le fil de l’histoire.
– Travailler avec des cartes politiques. Un exposé historique ne peut se passer de cartes géographiques qui sont une bonne base de travail. Ainsi, les auditeurs perçoivent mieux les évènements d’un point de vue géostratégique, ce qui rajoute de l’intérêt à la présentation orale.
– Demander aux auditeurs s’ils ont des questions à poser. Cela permet de bousculer ceux qui sont intéressés mais qui n’osent pas parler et de mettre plus de vie dans l’exposé en faisant participer les auditeurs.
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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster