HISTOIRE DU CODE NAVAJOS

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HISTOIRE DU CODE NAVAJOS

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Philip Johnston ingénieur installé à Los Angeles connaissant l'extrême difficulté de la langue Navajo, eut l'idée que cette langue ou un autre langue indienne, pourrait être utilisée comme code pratiquement incompréhensible.

Si chaque bataillon était doté un Amérindiens comme opérateurs radio, la sécurité des communications serait garantie. Il parla de cette idée en 1942 au lieutenant-colonel James E. Jones, officier des transmissions à camp Elliott, jute à côté de San Diego. Philip Johnston avait préparé quelque phrase en Navajo, cela suffit à persuader l?officier médusé que lidée méritait tout considération. Après une évaluation plus poussée, le rapport officiel fut le suivant :

« Les Navajos composent la seule tribu à ne pas avoir été envahie d'étudiants allemands pendant les vingt dernières années.

Ces allemands, qui étudiaient les dialectes au titre d'étudiants en art, en anthropologie, etc., ont certainement acquis une bonne connaissance de tous les dialectes tribaux, le navajo excepté.

Pour cette raison, cette tribu est la seule à offrir une totale sécurité pour le type d'opération envisagé. On doit aussi noter que le dialecte navajo est incompréhensible pour toutes les autres tribus et tous les autres peuples, à l'exception probable des vingt-huit américains qui ont étudié ce dialecte.

Il équivaut donc à un code secret en face de l'ennemi, et il est parfaitement adapté à une communication rapide et sûre. »

Le codage en langue Navajo avait pourtant un défaut très important. Cette langue n?offrait pas d'équivalent au langage militaire moderne. Afin d'éviter les ambiguïtés, le marines décidèrent d'établir un lexique de mots Navajo pour remplacer les termes anglais autrement impossibles à traduire.

Les premiers stagiaires Navajos aidèrent à rédiger le lexique, ils incitèrent à choisir des mots propres au milieu naturel pour exprimer les termes spécifiquement militaires.

Ainsi des noms d'oiseaux remplaçaient les types d'avion, les poissons étaient substitués aux bateaux. Ils restaient encore le problème de la traduction de mot imprévu et de nom de personne ou de lieu. Ils décidèrent en communs de créer un alphabet pour épeler les mots difficiles.

Le fait que ce code est été un déchiffrable est qu'il n'avait aucun lien avec une quelconque langue européennes ou asiatique. Un verbe par exemple n'est pas conjugué seulement en accord avec son sujet, mais aussi avec son complément d'objet.

La terminaison du verbe dépend de la catégorie à laquelle appartient son complément d'objet : long (une pipe, un crayon), souple et flexible (à serpent, une dernière), granuleux (le sucre, le sel).

On incorpore aussi les adverbes dans le verbe, et on prend en compte si la personne qui parle a expérimenté elle-même ce qu'elle dit ou si elle ne l'a appris que par ouï-dire. Finalement, un simple verbe peut valoir toute une phrase, ce qui rend impossible, pour des étrangers, d'en saisir la signification.

En tout, 420 Navajos étaient employés au code. Bien que leur bravoure au combat fût reconnue, leur rôle particulier pour la sécurité des communications était un secret militaire.

Ce n'est qu'en 1968 que le code navajo fut libéré du secret et, l'année suivante, les radios codeurs se retrouvèrent pour la première fois.

Puis, en 1982, le gouvernement américain institua en leur honneur, à la date du 14 août, la journée nationale des radios codeurs navajos. Le plus grand hommage qu'on puisse leur rendre est de rappeler que c'est l'un des rares codes de l'histoire à n'avoir jamais été brisé.
Hugh!
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