MINIAC a écrit :En outre, j'aurai des question relative au préfet de la Manche Henri Faugère. J'ignore en effet les circonstances de son arrestation, en mai 1944 de mémoire, ainsi que celles entourant sa déportation.
Source:
http://www.normandiffusion.com/catalogu ... m_livre=41
FAUGERE Henri (1900 - 1970)
Le préfet de la Manche arrêté par les Allemands en 1944
Marcel Leclerc dans son livre « La Résistance dans la Manche » note dans un chapitre sur le noyautage des administrations publiques, que dés octobre 1942 : « à Saint-Lô, ce nouveau réseau est sous la direction du chef de division Endelein à la Préfecture avec le concours de jean Duriau, chef de contrôle des prix, et de Henri Liébard, ingénieur des Ponts et Chaussées. Le nouveau préfet, Henri Faugère, couvre leur activité clandestine »
Né le 6 juillet 1900 à Lanquais (Dordogne), Henri Faugère, après avoir été, entre les deux guerres, sous-préfet, chef du secrétariat particulier de Georges Bonnet, ministre des travaux publics en 1933, puis secrétaire général du Finistère et de la Seine-Maritime, était préfet de la Manche depuis le 12 mai 1942.
Outre ses activités favorisant la Résistance, les Allemands avaient également découvert son nom sur une liste de 13 préfets, ayant d'ores et déjà accepté de servir un nouveau gouvernement formé à la Libération. Nommé préfet de la Charente-Maritime après la Libération, il fut ensuite préfet de la Loire, inspecteur général de l'administration en mission extraordinaire pour la IVème région (Bordeaux), conseiller technique auprès de M. Iules Moch, puis de M. Henri Queuille, successivement ministres de l'intérieur en 1950, avant d'être nommé, la même année, conseiller d'Etat.
Après avoir exercé pendant deux ans la présidence de la commission régionale des Landes de Gascogne, il avait été, en 1966, admis à la retraite. Nommé conseiller d'Etat honoraire, il s'était retiré à Ychoux dont il fut Maire pendant un an et où il est décédé le 21 juin 1970, non sans être revenu à Saint-Lô, couvert de ruines, pour se recueillir sur la tombe de son ami Lionel Audigier, sous-préfet de Cherbourg, tué par les bombardements dans la prison de Saint-Lô.
NB Merci à mon ami Claude pour la consultation à la bibliothèque de Cherbourg