Oradour-sur-Glane
Posté : 12 mars, 13:01
??? 
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Tout simplement pour mettre un nom sur ces assassins, qui ils étaient, et surtout voir ce qu'ils sont devenus...Olivier a écrit :Est-ce que je peux demander pourquoi certains d'entre vous recherche la liste nominative des soldats ayant participé à ces horreurs ? Je suis curieux d'en connaitre la(es) motivation(s).
A+
Une simple remarque. combien de tués à Oradour ?TONTON JEAN a écrit :bonsoir Big, bien entendu, mais c'est pas aussi simple.
Le bînome, envoyé par le chef FTP (que j'ai rencontré l'an passé), devait chouffer l'arrivée des allemands au petit matin car le maquis se savait en danger. Les deux gars, un alsacien de 40 ans qui ne voyait pas à 10 mètres en raison de sa myopie et un gamin qui n'avait pas 16 ans, se sont installés sur le toit de l'église, l'un sur la faitière, l'autre, le plus jeune, dans le clocher. Lorsque la 10.kp est arrivée à hauteur, l'alsacien a fait feu sans que l'on sache pourquoi sur le 1ère véhicule et le gamin a jeté des grenades ; il ne les avait même pas découpillées d'après un vétéran alsacien qui servait comme armurier dans le 1ère camion et qui a pu les inspecter une fois le convoi stoppé. S'ils n'avaient pas tiré les camions seraient passés sans s'arrêter comme dans les autres bleds traversés jusque là. Avant cela le commandant de compagnie, l'Ostf Gross avait demandé à la 1ère maison s'il y avait des partisans dans le village ; on lui a répondu en toute honnêteté par la négative, car ils se trouvaient dans le village suivant. Fou de colère Gross a ordonné de tuer tout ce qui vivait (rapporté encore par l'alsacien incorporé de force, et qui m'a donné les noms des principaux bourreaux, ainsi que pas mal de détails sur les 3 jours d'opération anti maquis.) Le résistant d'origine alsacienne a été abattu aussitôt par les SS (honnêtement je pense qu'il n'avait pas vu l'ensemble du convoi qui roulait étiré en respectant les distances de sécurité de 100 mètres. Miraculeusement, le jeune maquisard s'en est sorti (je passe les détails), mais le village a subi les foudres des SS. Un ou deux groupes se sont montrés particulièrement cruels et ont systématiquement tué les gens qu'ils trouvaient dans les maisons (à cette heure là, 7H30, des gosses, des femmes et des vieux, les hommes étant aux champs), alors que d'autres se sont contentés de perquisitionner et de retenir les gens à l'intérieur des maisons. L'histoire a retenu les noms de ces deux maquisards mais elle sait également faire la part des choses. 28 personnes ont été tuées (2/3 était des femmes et des enfants).
L'acte des deux maquisards est stupide mais il ne justifie en rien le massacre perpétré par les allemands. Il n'y a pas de châtiment assez fort pour l'inexpiable.
Détail sordite : lorsque le bataillon est rentré au bercail après les 3 jours sanglants passés dans les pyrénées, une beuverie s'est déroulée au Vernet entre les cadres. Chacun racontait ses exploits. L'Uscha F. (tué en Normandie) avait ramené comme trophé le coussin ensanglanté du petit Christian, âgé de 3 mois, tué d'une rafale de PM, et dont la tête avait été écrasée à coup de crosse.
Je sais, ce récit est dégueux mais c'est la vérité, çà s'est réellement produit.
A+