Comme promis la suite, où il est exposé les difficultés de l'armée allemande face aux Alliés.
Il dit « Hitler veut me supprimer. SES MOTIFS / Mon ultimatum du 15 juillet
L?ultimatum de Rommel à Hitler (15 juillet 1944) extraits
« La situation sur le front de Normandie devient de plus en plus difficile : elle tend vers une grave crise. Etant donné l?âpreté des combats, le matériel extraordinairement puissant engagé par l?adversaire, surtout en artillerie et en blindés, l?efficacité de l?arme aérienne ennemie, maîtresse absolue de la zone de combat, nos pertes sont tellement élevées que la puissance combative des divisions est en voie de décroissance rapide. Les renforts de l?intérieur n?arrivent qu?au compte-gouttes et ils n?atteignent le front, à cause de la difficulté des transports, qu?au bout de plusieurs semaines. En face de 97 000 hommes de pertes (dont 2 360 officiers, parmi lesquels 28 généraux et 354 commandants d?unités), soit en moyenne de 2 500 à 3 000 par jour, nous n?alignons jusqu?ici que 6 000 hommes de renfort. De même les pertes en matériel des troupes engagées sont extraordinairement élevées et n?ont pu, jusqu?à ce jour, être compensées que dans une très faible proportion, par exemple 17 chars sur 225.
« Les nouvelles divisions amenées au front manquent d?entraînement au combat : elles sont faiblement dotées d?artillerie, d?armes antichars et d?engins de combat rapproché contre les blindés. Aussi sont-elles hors d?état de repousser les attaques ennemies de grand style lancées après un feu roulant d?artillerie de plusieurs heures et de puissantes attaques par bombardements aériens. Le déroulement des combats a démontré que, étant donné la puissance des matériels adverses, la troupe la plus brave ne peut être que déchiquetée.
« Quant à l?envoi de renforts, étant donné la destruction du réseau ferroviaire, l?insécurité des routes et chemins jusqu?à 150 kilomètres derrière le front, à la suite de l?intervention aérienne ennemie, il est rendu tellement précaire qu?on ne peut amener au front que les éléments de toute première nécessité.
« Nous devons avant tout être en tout lieu extrêmement économes en munitions d?artillerie et de mortiers. On ne peut plus faire parvenir au front de Normandie de nouvelles forces dignes de ce nom. Au contraire des effectifs nouveaux et des quantités de matériel affluent jour en nuit sur le front adverse, les renforts ennemis ne sont point arrêtés par la Luftwaffe ; la pression de l?adversaire s?intensifie constamment. Dans ces conditions il faut s?attendre que d?ici peu ? de quinze jours à trois semaines ? l?ennemi réussisse à percer notre front si mince, surtout à la VIIe Armée, et à pénétrer profondément dans le territoire français. Les conséquences seront incalculables.
« La troupe combat partout héroïquement, mais cette lutte inégale approche de sa fin.
« Je suis obligé de vous prier de tirer immédiatement les conséquences de cette situation. En ma qualité de commandant en chef du Groupe d?armées, je me sens le devoir de vous le dire nettement. »
ROMMEL, FELDMARSCHALL
Note : L?avant dernière phrase comportait les mots « conséquences politiques ». Speidel, chef d?état-major conseilla à Rommel de biffer le mot « politiques » qui n?ajoutait rien et pouvait provoquer une réaction de colère immédiate. Le maréchal biffa le mot « politiques ».
Une petite photo de ROMMEL
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CORDIALEMENT VERO :+