Cela dit je haissais l'histoire au Lycée, je me suis justement intéressé à l'histoire a partir du moment ou je n'en faisait plus à l'école.
Je pense que c'est normale. A 18 ans, tu ne peux pas demander à un ado de regarder derrière lui, de se souvenir, d'avoir de la reconnaissance...
Déjà il faut avoir un minimum de de maturité pour apprécier la vie, y accorder de la valeur. Et donc, se rendre compte du sacrifice fait par ceux qui sont tombés.
Et il faut avoir un minimum de vécu pour pouvoir apprécier l'Histoire et ses retombées sur le présent. (du moins je le crois).
Si tu méles cela avec l'extraordinaire capacité de l'enseignement primaire à rendre barbant la plus intéressante de toute les disciplines, tu deviens logique... (Déjà ne pas aborder l'histoire comme une grand messe écrite dans le marbre mais comme un éléments vivant serait un grand bien. Ensuite arréter de faire apprendre des dates, mais plutot raconter l'Histoire comme on raconte une histoire, serait un le summum !)
Par nature le "jeune" regarde devant lui et le "vieux" derrière lui. C'est donc logique que "le jeune" ne s'intéresse pas à l'histoire. (c'est un poil stéréotypé, mais y a de ca).
second points, je différencie la passion historique du devoir de mémoire.
Beaucoup de gens s'intéressent à Napoléon, mais peu vont honorer sa mémoire.
A l'inverse, il y a des gens qui "s'obligent" à honorer la mémoire des hommes tombés dans la résistance (par exemple, je viens du Vercors

), mais qui ne s'intéressent pas plus que cela à l'histoire (mon grand père par exemple).
Donc je différencie " l'obligation morale de fleurir une tombe, de penser à eux, de se souvenir", de la passion historique.
Aujourd'hui si la mairie de Grenoble "oublie" de poser une gerbe de fleur sur l'un des nombreux lieu commémoratif de la résistance à Grenoble aux cour d'un anniversaire, je serai déçu. Parce que le "devoir de mémoire" ne sera pas honorer.
Si par contre la rétrospective : "Etre franc-maçon en Isère en 1940" n'attire pas les foules, je ne m'en offusquerais pas, parce que là ca relève de la passion historique.
Pour reprendre mon exemple (je me pose la question à moi même), il y a t il une date/événement, à partir duquel je ne "m'offusquerais plus" que la mairie de Grenoble "oublie" de fleurir un lieux... ?
Est-ce que si mon arrière petit-fils ne se souvient pas de ce qui c'est passé le 6 Juin 44, je le prendrais pour un ingrat/ignare/inculte ?
'fin voila quoi...
Pardon pour la pavet, mais là j'ai du temps à perdre.
