Fin 1944, les gardiens enregistrèrent un certain changement dans le comportement des prisonniers. Ceux ci entreprirent en effet de s'organiser, nettoyant le camp et aménageant des terrains de sport, notamment de hand ball. Pour cela, ils commencèrent à remuer de gros volumes de terre afin de réaliser un terre plein digne de ce nom. Ce que les gardiens ignoraient, c'est que cette terre provenait en grande partie des déblais d'un tunnel que ces coquins de germains construisaient depuis une de leur barracks pour passer sous la clôture électrifiée.
Le soir de Noël 1944, une trentaine d'allemands se firent la malle, tout comme dans le film la Grande évasion, mais cette fois version réelle et avec moins de préparation. Pas de cartes, pas d'argent, pas de déguisement pour la trentaine de Pow's. Tout l'état d'Arizona fut bientôt en alerte et un vent de panique souffla sur les populations. Ne parlant que mal l'anglais, sans carte, ils furent repris un à un les jours suivants, la plupart se rendant d'eux mêmes assez lamentablement aux shériffs locaux tant ils crevaient la dalle. 3 d'entre eux se rendirent même à un petit garçon de 8 ans chez qui ils étaient entrés. Le gamin appela simplement le shérif pour lui dire que trois Krauts étaient dans son salon à boire son lait...
Seul un commandant de U Boat tenta de passer au Mexique. Il avait sous estimé la rudesse des hivers de l'Arizona et finit lui aussi par se rendre mort de faim et de froid...
Les pow's allemnds ont de manière générale connu un internement parfois digne des meilleurs hôtels, et largement supérieur à ce que les alliés ont enduré dans les stalags. les allemands pouvaient souvent travaillé, y compris en dehors des camps, contre rémunération très honorable. Il y a de nombreuses histoires de mariage avec des américaines qui ont débouché sur la nationalisation de ces allemands. Il y a aussi eu des incidents plus dramatiques, notamment quand, à la fin de la guerre, des images toutes fraîches des camps de la mort ont été projetées à des prisonniers SS. Devant leurs réactions méprisantes, un GI aurait de rage carrément ouvert le feu sur les prisonniers SS...
