La finale de l'Euro 2008 dans un stade au passé nazi

Message non lu par **Invité** » 30 mai, 14:24

Je suis tombée sur cet article en cherchant des infos sur l'Euro, (je ne savais pas où le mettre, s'il faut le changer de rubrique...)

Vienne, qui a choisi de rénover son stade vieux de 77 ans plutôt que d'en construire un neuf pour l'Euro 2008, accueillera la finale du tournoi le 29 juin dans un complexe ayant servi la propagande nazie et des expérimentations raciales.

Le Stade Ernst-Happel, appelé Prater à l'origine, du nom du quartier à la périphérie de Vienne où il est situé, a ouvert ses portes pour la première fois après 23 mois de construction en 1931 pour la deuxième Spartakiade des travailleurs, une manifestation sportive de masse qui, essentiellement à l'initiative des communistes, avait pour ambition de contrebalancer les jeux olympiques.

Considéré comme le stade le plus moderne d'Europe à l'époque, sa structure, conçue par l'architecte allemand Otto Ernst Schweizer, avait été qualifiée "d'utopie faite d'acier, de verre et de béton". Au départ le stade Prater, qui hébergeait la célèbre Wunderteam autrichienne des années 1930, pouvait contenir 60.000 personnes à une époque où les supporteurs portaient encore le chapeau pour se rendre aux matches.

Le 1er mai 1934, des écoliers défilèrent au pas dans le stade pour rendre hommage au chancelier autrichien fascisant Engelbert Dolfuss au cours d'un spectacle en grandes pompes organisé pour la Journée du Travail. Le chancelier en profita pour proclamer une nouvelle constitution transformant l'Autriche en dictature.

"La vieille dame"
Quatre ans plus tard, le 3 avril 1938, le même stade Prater accueillit le "Match de l'Anschluss" quinze jours après l'occupation de l'Autriche par l'Allemagne d'Adolf Hitler le 12 mars. Alors que la propagande nazie voulait faire passer ce match comme celui de la réconciliation entre les deux parties du Reich, le onze autrichien se fit un point d'honneur de faire plier ses adversaires allemands sur le score de 2 à 0 devant un parterre de gradés nazis.

Pourtant, le 10 avril, sept jours plus tard, le référendum sur l'annexion fut remporté haut la main par les partisans du rattachement au Troisième Reich d'Hitler. Puis, le 10 septembre 1939, la Gestapo allemande se servit du stade comme d'une gigantesque prison, y retenant plus de 1.000 hommes juifs sous le prétexte que les prisons de Vienne étaient bondées.

Josef Wastl, directeur à cette époque du département anthropologie du Musée d'Histoire naturelle de Vienne, y a procédé à l'examen de quelque 440 des détenus en prenant leurs mesures et notant leurs spécificités pour son rapport "Anthropologie des juifs", illustré de photos et accompagné d'échantillons de cheveux et de masques en plâtre de leurs visages.

Les prisonniers furent ensuite envoyés au camp de concentration de Buchenwald le 30 septembre. Le lendemain, le stade reprit ses occupations footballistiques habituelles. Dans l'effort de reconstruction de l'après-guerre dans les années 1950, sa capacité d'accueil fut portée à 90.000 personnes. Entièrement rénové en 1986 et réduit à une capacité d'un peu plus de 50.000 spectateurs après la suppression des places debout, le stade fut rebaptisé du nom de l'entraîneur légendaire Ernst Happel en 1993.

Surnommé "La vieille dame" par les Viennois, le stade a eu droit à un lifting de près de 37 millions d'euros pour l'Euro 2008, co-organisé par l'Autriche et la Suisse. (belga/7sur7)

source www.7sur7.be

Message non lu par **Ludoya** » 30 mai, 14:40

La finale de la Coupe du Monde 2006, s'est bien déroulée à l'Olympiastadion de Berlin, lieu des Jeux de 1936...
Des Jeux qui servirent de vitrine au nazisme (message politique : qui a dit comme la Chine ?).
Tout le complexe olympique autour du stade est encore debout, même les statues de "l'homme nouveau", la cloche olympique garde les marques de la croix gammée sur son bronze.

J'ai un léger amour des stades, j'en ai fais beaucoup. Ce sont des lieux de vie, des lieux de brassage culturel.
Un stade qui a connu des horreurs doit revenir à son but premier : un lieu de fête et de partage.

Edit : j'ai corrigé mes fautes... Je me suis fait peur.

Message non lu par **Invité** » 30 mai, 21:05

Je suis du même avis que Ludoya.
Un stade doit rester un lieu de fêtes.
Je ne dis pas qu'il faut oublier ce qu'il s'est passé mais il ne faut pas gacher ce qu'il se passe actuellement dans les stades.

Message non lu par **Invité** » 30 mai, 22:43

Il y à un autre exemple beaucoup plus proche de nous dans le temps .

En Afganistan, le Stade de Kaboul servais aux Talibans pour les exécutions publique (beaucoup ont du voir le reportage, tourné clandestinement par une Afgane extrêmement courageuse, qui montrait pas mal de scènes dure à regarder dans se stade). Malgré quelque match de foot se stade étais plus connu pour le sang versé que pour les exploits sportifs.

A la chute des Talibans le Stade à retrouvé son utilité première à savoir être un lieu de rassemblement joyeux pour la populations.

Message non lu par **PatrickBrion** » 31 mai, 09:05

non non bien sûr je suis d'accord avec vous, je ne faisais que donner l'information.

Message non lu par **Yuri67** » 31 mai, 09:06

So what ?