
Les derniers sauts étaient effectués "en masse", chaque trooper calant son pied dans le pied du para le précédant, et c'est en formant une espèce de chenille que les 17 ou 18 hommes du stick sautaient sans marquer le pas au moment de franchir la porte ; l'idée était bien sûr de sauter le plus groupé possible afin d'atterrir groupé....
Me vient en mémoire l'anecdote de Major Mark Alexander, CO du 2/505 au moment du saut sur la Sicile le 9 juillet 43. Toute la flotte s'étant dispersée de par et d'autre du point de passage obligé au dessus de Malte, Alexander en arrivant sur la Sicile était accroupi à la porte de son C47, scrutant le rivage à la recherche de points à identifier. C'est alors que la lumière verte, signal du saut, s'alluma. Les troopers de son stick, indifférent à son grade, avaient pour consigne de sauter à tout prix et de pousser dehors tout trooper récalcitrant, quel que soit son grade. Mais Alexander découvrit avec stupeur qu'ils étaient toujours au dessus de la Méditerranée!!! Il dût s'aggripper et lutter avec frénésie pour convaincre son stick de ne pas le pousser dans le vide!!
