Heinrich Severloh Suite

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L'aube pointe enfin, Hein Severloh attend dans son trou individuel. Et là-bas sur la mer, à une distance d'environ 10km, cinq ou six silhouettes sombres de gros navires commencent à se dessiner. Severloh appelle le lieutenant Frerking qui se trouve dans le poste d'observation. Celui-ci arrive avec le lieutenant Grass, mais à se moment les navires ont disparu derrière le brouillard artificiel pour se camoufler. Le lieutenant Frerking dit les avoir vus, mais le caporal Severloh commence à douter. Frerking appelle le major Pluskat au PC du groupe, l'officier est introuvable, il n'est pas au QG du château d'Etreham, ni au PC du groupe, ni au PC de combat du groupe (situé au WN 59). Pluskat n'est pas là. Severloh entend le lieutenant Frerking murmurer:
" Il raccompagne probablement à Paris des dames du théâtre aux armées..." Frerking sourit de manière évocatrice et appelle le point d'appui d'artillerie de marine à Port-en-Bessin. Peu après, les artilleurs envoient deux fusées éclairantes rouges et deux vertes pour savoir si sa ne seraient pas des navires allemands. Aucune réponse des navires cachés derrière le brouillard.
Il est 5 heures. Il fait jour, le ciel est d'un gris de plomb. Mais peu à peu le brouillard artificiel se dissipe et la plus grande armada de tous les temps surgit soudain sous le regard effaré de Hein Severloh. Il est clair que lui et ses camarades vont devoir subir l'assaut de cette masse d'acier. Il s"agenouille et commence à prier. Soudain un grondement arrive de la mer, ce sont des bombardiers qui approchent. Les soldats allemands se jettent dans leurs abris. Les bombes tombent drues, à 50m derrière le nid de résistance. Tout tremble. Même le bunker d'observation incrusté dans le sol est secoué par les explosions. De la terre et des morceaux de calcaire arrivent jusqu'à eux. Mais les bombardiers vont manquer la plupart des cibles, il n'y à pas beaucoup de dégâts. Puis c'est la marine qui ouvre le feu. De nouveaux tout le versant où est installé WN 62, se met à trembler. Une poussière calcaire épaisse et suffocante emplit l'air. La fumée et des débris en suspention obscurcissent le ciel. Pour Hein Severloh, "il semble que le monde entier est en train de sombrer dans un enfer grondant et craquant de l'explosion des obus à notre hauteur, l'herbe sèche et les buissons se mettent à brûler. Mais encore une fois, les obus de ce feu roulant touchent le point d'appui sur ses arrières et ne lui causera que de faibles dégâts". Le fracas causera cependant une surdité partielle et définitive à Severloh...

"Historica" 2001
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Pour ceux qui ont lu son livre, je trouve que tu t'en sors très bien. bravo.
@+ pap'nroll
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