Situé dans le département du limousin, sur le plateau de Millevaches entre St gilles les forets et sussac en Haute Vienne. Ce mont fait d?ailleurs la frontière entre les 3 départements du limousin, haute vienne creuse et Corrèze.
Culminant à 731 mètres, ce haut lieu de la résistance limousine fut le lieu de combats acharnés entre les maquisards et les troupes allemandes. Il est également le théâtre de légendes fabuleuses (Un spectacle folklorique s?y tient tous les 15 Août.).

Stèle de granit érigée à la mémoire Résistance des hommes de la Résistance.

Arbres aux allures fantasmagoriques au Mont Gargan.
2. La Bataille:
Les combats se déroulèrent du 17 au 24 juillet 1944 et opposèrent les soldats allemands de la Brigade Jesser en provenance de Clermont-Ferrand, renforcée par des éléments des garnisons de Limoges, Brive et Tulle, ainsi que des 1ère et 3ème Centaines de la 2ème Cohorte de la milice Vaugelas, soit 4800 hommes et plus de 500 véhicules, placés sous le commandement du Général Ottenbacher, aux maquisards FTP commandés par Georges Guingouin "le préfet du maquis". Les FTP locaux avaient reçu le renfort de gardes mobiles et d'éléments de l'école de la Garde de Guéret, passés à la Résistance, ce qui représentait un effectif d'environ 3500 combattants.
L?objectif des Allemands était d'éradiquer les maquis. Les opérations se déroulèrent en plein jour.
Les Résistants vont devoir mener une véritable guerre de position pour protéger le terrain et récupérer les armes qui font cruellement défaut aux maquis limousins. En prévision, et pour entraver la progression de l'ennemi, le pont de fer de la voie ferrée et le viaduc surplombant la route Celle-Eymoutiers sont détruits.
Le 17 juillet, les Allemands passent à l'attaque, pendant deux jours de violents combats se déroulent autour de la chapelle du Mont (détruite en grande partie). Face aux armes lourdes d'une armée constituée, les résistants doivent céder du terrain et se replier. Une brèche est ainsi ouverte vers Sussac, que les Allemands atteignent le 19. Dans la foulée, la ville d'Eymoutiers est occupée le 23. Cependant, la fixation de l'ennemi a permis de récupérer et de distribuer l'armement parachuté.
Une semaine plus tard, la Brigade Jesser quitte la Haute-Vienne et retourne en Haute Corrèze.
L?issue de cette bataille fut donc une non-victoire allemande, puisque malgré le fait que le maquis perdit sa position, il causa d?énormes dommages à l?adversaire : ce dernier déplora 345 tués ou blessés alors que, au prix de 38 tués, 54 blessés et 5 disparus, les Résistants ont réussi à freiner l'avance ennemie et à sauver le matériel parachuté, mais n'ont pu, malgré leur courage et leur combativité, interdire la conquête du terrain à une armée régulière.

Nous sommes là au c?ur du Limousin, la « Petite Russie » comme la surnommait les Allemands dus à la Résistance acharnée de la population locale.
3.Georges Gingouin

Georges Guingouin (2/02/13, Magnac Laval-27/10/2005, Troyes), Mobilisé le 23 août 1939 au groupe de transport 120/124, blessé le 17 juin 1940, il sera évacué à l'Hôpital Sainte Madeleine de Moulins.
Le 18 juin, jour de l?Appel, rejoint sous la mitraille le poste de secours de l'unité qui défendait Limoges et se fait évacuer à Montluçon.
S?était opposé ouvertement à l'autorité de Vichy en signant de son nom les affiches du Préfet du Maquis imposant un barème plus rémunérateur pour les produits agricoles et obligeant les meuniers à revenir à un taux de blutage normal. Le pain blanc était revenu sur les tables et les paysans reconnaissants disaient : "Que lo Maquis qui nous baillen lou po blanc.".
Le 3 août, le colonel Guingouin devenait chef départemental de la 4e Brigade FFI. Il prépara les opérations qui devaient amener la libération de Limoges. Ayant appris que le chef de la Gestapo se promettait de fusiller les patriotes emprisonnés avant de partir, alors que 2 863 résistants avaient déjà donné leur vie, il procéda à une man?uvre d'encerclement. In extremis, il réussit à obtenir la capitulation du général Gleiniger, mais ce dernier dut faire face à la rébellion du 19e régiment de police SS.
Au soir du 21 août se rendait l'autre partie de la garnison comprenant 12 officiers et 350 hommes. Au lendemain de la libération de Limoges 20 000 combattants en Haute-Vienne sont sous les ordres du colonel Guingouin, mais le 20 novembre 1944, celui-ci est victime d'un accident d'automobile. Gravement blessé, il est hospitalisé puis sera réformé le 4 avril 1945.
Elu maire de Limoges de 1945 à 1947.
L'homme que le général de Gaulle a présenté dans la citation, va être victime d'une machination montée par deux policiers qui, sous l'occupation, l'avaient poursuivi en vain. Sur le plan juridique, on trouvera un magistrat ayant été sanctionné pour son attitude envers la Résistance et un autre l'ayant condamné par deux fois, le 27 juillet et le 5 octobre 1943,à 20 ans de travaux forcés !
Ainsi, sous la IVE République, il s'en est fallu de peu pour qu'un Compagnon de la Libération connaisse le même sort que Jean Moulin qui mourut à la suite des coups de la Gestapo. Il lui faudra attendre plus de 5 ans pour que le magistrat chargé de l'accusation déclare, le 13 novembre I959, à Lyon, "ne pas comprendre, en son âme et conscience, qu'on ait envisagé des poursuites contre Georges Guingouin." Fin d'un long calvaire, ce dernier bénéficiera enfin d'un non-lieu.
Georges Guingouin prend sa retraite en 1968 et décède en 2005. Il est inhumé à Saint Gilles les Forêts.
4. LA BATAILLE DU MONT GARGAN FUT L?ILLUSTRATION MEME DE LA DEBACLE ALLEMANDE FACE A DE COURAGEUX RESISTANTS QUI, MALGRE LEUR INFERIORITE, AURONT FREINE LEURS ENNEMIS ET CONTRIBUE A LA LIBERATION DE LA FRANCE.
Sources : Wikipédia, Les Maquis de la Libération, Pygmalion, 2000, papounet-le-creusois.over-blog.com, France Voyages, Tourisme Haute-Vienne.
si vous prenez la peine de lire, j'espère que ça vous plaira !

je suis ouvert à toutes les critiques bien entendu.