Nous avons gagné une bataille, mais nous n'avons pas encore gagné la guerre.
Une semaine après le lancement de la
pétition demandant la suppression du "secteur mythique des plages du débarquement", il est l'heure de faire un premier bilan.
J'ai reçu durant cette courte période près de 3 000 signatures ce qui est un résultat exceptionnel, signe du malaise créé par les offices de tourisme de Bayeux, Arromanches, Carentan, Courseulles-sur-Mer, Arromanches, Sainte-Mère-Eglise, Isigny-sur-Mer et le regroupement Omaha. Notre engagement a intéressé des individus de monde entier, et une dizaine de journaux en France et en Grande-Bretagne ont partagé nos craintes et le caractère invraisemblable de ce "secteur mythique".
Aujourd'hui, ces offices de tourisme ont pris en compte notre levée de boucliers en admettant que le nom et la répartition de leur secteur n'étaient pas pertinents. Leur erreur est une faute morale, contre la mémoire des soldats qui se sont battus et qui ont été oublié par ce "secteur mythique". C'est également une faute contre l'Histoire, car nous sommes dépositaires du souvenir de la guerre, et nous ne devons pas modifier la mémoire collective pour en tirer un quelconque bénéfice financier. Cela n'a aucun sens, et je ne comprends pas comment des responsables du tourisme ainsi que des élus ont pu en arriver là.
Mais cette annonce publiée avec beaucoup de précaution et sans annoncer un retrait complet de leurs intentions n'est pas une victoire complète : nous devons encore nous assurer que cette initiative malheureuse ne se transformera pas en autre chose à l'avenir. Restons mobilisés et soucieux de préserver l'avenir du patrimoine historique de la bataille de Normandie, et encore bravo à tous, votre engagement vous honore.
Bien cordialement.