
En janvier 1941, un soldat allemand (Hans Werner Strobel), à la gare de Pléneuf.
Si le train a largement contribué au développement économique et touristique de la côte de Penthièvre, il a eu également un rôle important lors de la Seconde guerre mondiale pour le transport des matériaux, de l'armement et du personnel destiné à la construction du « mur de l'Atlantique » à partir de mai 1942. Les plages du Val-André étaient intégrées dans ce dispositif, le tronçon qui traverse la commune a été fortement utilisé.
À partir de novembre 1942, de nombreux déchargements de matériels s'effectuent hors des trois stations qui jalonnent la commune : Dahouët, le Minihy et Pléneuf pour rejoindre les gros chantiers de construction des blockhaus du Souchay, des Landes et de la Croix-des-Landes. Des transbordements qui se font sous la responsabilité des chefs de gare. En 1943 une décrue du trafic est enregistrée correspondant à l'achèvement des travaux. Très vite il reprend avec la mise en place à partir de 1943 d'une « forêt » d'obstacles minés sur les plages.
À partir de 1942, le feld-maréchal Erwin Rommel visite les défenses du mur de l'Atlantique ; du 22 au 24 janvier 1944, il inspecte la côte bretonne entre Roscoff et Saint-Malo avec un intérêt particulier, le 24 janvier, pour le secteur de Pléneuf-Val-André, Saint-Cast-le-Guildo, Saint-Briac et Dinard, une visite qui se traduit dans les semaines qui suivent par une forte augmentation du trafic ferroviaire, avec sept trains par jour qui apportent divers obstacles, dont les anciennes portes de la ligne Maginot, des blocs de ciment et des troncs de pin, dont un dépôt est installé sur le port de Dahouët.
À partir du 4 février 1944, afin d'assurer le transport de tous les matériaux nécessaires, le trafic est interdit aux voyageurs sur l'ensemble du réseau, quatre nouvelles locomotives sont affectées à la ligne, chaque jour la ligne devra distribuer 950 tonnes de sables de Pléhérel ; le 9 mars 1944 Rommel séjourne une nouvelle fois au Val-André, ainsi que le 11 avril et le 17 mai, cette dernière visite sera à nouveau suivie d'une forte augmentation du trafic qui s'arrête le 6 juin 1944, les principales unités allemandes devront alors rejoindre le front de Normandie.
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