à la une des journaux ...
Posté : 19 août, 15:53
voila des fois on parle dans la presses ecrites de la 2gm et je trouve que mettre les articles ayant une sources fiable et les faire partager aux autres sa pourraient être bien ...
L'aveu de Günter Grass sur son passage dans les Waffen SS divise les intellectuels
Dans un long entretien télévisé diffusé dans la soirée du jeudi 17 août, Günter Grass a appelé ses contempteurs à lire son autobiographie avant de juger son enrôlement, à l'âge de 17 ans et pour quelques mois, dans les Waffen SS à la fin de la seconde guerre mondiale. D'apparence calme mais un peu tendu, pensif par instants, l'écrivain a tenté d'expliquer son "aveuglement" de jeunesse et les raisons de son très long silence sur cette "souillure" qu'il portait en lui depuis.
L'ampleur du débat suscité en Allemagne et dans toute l'Europe par la confession tardive du Prix Nobel de littérature 1999 a amené la maison d'édition Steidl à avancer de deux semaines la mise en vente de l'ouvrage, Beim Häuten der Zwiebel (En épluchant les oignons), initialement annoncée pour le 1er septembre. Depuis mercredi 16 août, 130 000 des 150 000 exemplaires prévus ont été placés en librairie où, d'après les premiers échos, ils s'arrachent. Un tirage de 100 000 exemplaires supplémentaires est en cours.
Alors que la droite allemande a du mal à dissimuler sa joie de pouvoir enfin sermonner celui qui lui avait si longtemps fait la morale, les intellectuels, en Allemagne et à l'étranger, sont divisés. En Pologne, où il a été d'abord critiqué, d'autres voix se sont élevées pour saluer la démarche de l'auteur, né à Gdansk (Pologne) en 1927. Adam Michnik, l'ancien opposant au régime communiste, et le président de l'épiscopat polonais, l'archevêque Jozef Michalik, ont rendu hommage à son courage. Bien que très "choqué", l'écrivain britannique Salman Rushdie a également plaidé pour la tolérance.
Interrogé par la chaîne de télévision publique allemande ARD sur une île danoise où il passe ses vacances, Günter Grass a reconnu avoir dévoilé "trop tard, ou très tard" son passage dans les Waffen SS. Assurant n'"avoir participé à aucun crime" avec la 10e division blindée Frundsberg, il a insisté avoir "toujours ressenti le besoin de raconter cela un jour, dans un cadre plus large". En attendant, il était convaincu que tout ce qu'il faisait "en tant qu'écrivain et citoyen de ce pays" était à l'opposé de ce qui l'avait "imprégné" durant ses jeunes années, à l'époque nazie, et que "cela suffisait".
A ceux qui, telle la présidente du Conseil central des juifs en Allemagne, Charlotte Knobloch, ont dénoncé son silence pendant soixante ans, il a répondu qu'ils étaient "dans leur bon droit". Il a toutefois espéré qu'ils trouveraient le temps de lire son livre : après l'avoir lu, "celui qui veut juger peut juger". Mme Knobloch a regretté, comme d'autres, que les aveux de l'auteur aient lieu dans le cadre d'une "opération de relations publiques" pour promouvoir la sortie de l'autobiographie.
A droite, tant Bernd Neumann, le ministre d'Etat à la culture, que Ronald Pofalla, le secrétaire général de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), ont estimé que l'écrivain ne pourrait plus se prévaloir de l'autorité morale dont il jouissait. Surnommé "la conscience de l'Allemagne", ce compagnon du Parti social-démocrate a souvent brocardé les chrétiens-démocrates pour leur idéologie "petite-bourgeoise".
Antoine Jacob
source : Le Monde.fr
tchô et que dieu vous garde ...
L'aveu de Günter Grass sur son passage dans les Waffen SS divise les intellectuels
Dans un long entretien télévisé diffusé dans la soirée du jeudi 17 août, Günter Grass a appelé ses contempteurs à lire son autobiographie avant de juger son enrôlement, à l'âge de 17 ans et pour quelques mois, dans les Waffen SS à la fin de la seconde guerre mondiale. D'apparence calme mais un peu tendu, pensif par instants, l'écrivain a tenté d'expliquer son "aveuglement" de jeunesse et les raisons de son très long silence sur cette "souillure" qu'il portait en lui depuis.
L'ampleur du débat suscité en Allemagne et dans toute l'Europe par la confession tardive du Prix Nobel de littérature 1999 a amené la maison d'édition Steidl à avancer de deux semaines la mise en vente de l'ouvrage, Beim Häuten der Zwiebel (En épluchant les oignons), initialement annoncée pour le 1er septembre. Depuis mercredi 16 août, 130 000 des 150 000 exemplaires prévus ont été placés en librairie où, d'après les premiers échos, ils s'arrachent. Un tirage de 100 000 exemplaires supplémentaires est en cours.
Alors que la droite allemande a du mal à dissimuler sa joie de pouvoir enfin sermonner celui qui lui avait si longtemps fait la morale, les intellectuels, en Allemagne et à l'étranger, sont divisés. En Pologne, où il a été d'abord critiqué, d'autres voix se sont élevées pour saluer la démarche de l'auteur, né à Gdansk (Pologne) en 1927. Adam Michnik, l'ancien opposant au régime communiste, et le président de l'épiscopat polonais, l'archevêque Jozef Michalik, ont rendu hommage à son courage. Bien que très "choqué", l'écrivain britannique Salman Rushdie a également plaidé pour la tolérance.
Interrogé par la chaîne de télévision publique allemande ARD sur une île danoise où il passe ses vacances, Günter Grass a reconnu avoir dévoilé "trop tard, ou très tard" son passage dans les Waffen SS. Assurant n'"avoir participé à aucun crime" avec la 10e division blindée Frundsberg, il a insisté avoir "toujours ressenti le besoin de raconter cela un jour, dans un cadre plus large". En attendant, il était convaincu que tout ce qu'il faisait "en tant qu'écrivain et citoyen de ce pays" était à l'opposé de ce qui l'avait "imprégné" durant ses jeunes années, à l'époque nazie, et que "cela suffisait".
A ceux qui, telle la présidente du Conseil central des juifs en Allemagne, Charlotte Knobloch, ont dénoncé son silence pendant soixante ans, il a répondu qu'ils étaient "dans leur bon droit". Il a toutefois espéré qu'ils trouveraient le temps de lire son livre : après l'avoir lu, "celui qui veut juger peut juger". Mme Knobloch a regretté, comme d'autres, que les aveux de l'auteur aient lieu dans le cadre d'une "opération de relations publiques" pour promouvoir la sortie de l'autobiographie.
A droite, tant Bernd Neumann, le ministre d'Etat à la culture, que Ronald Pofalla, le secrétaire général de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), ont estimé que l'écrivain ne pourrait plus se prévaloir de l'autorité morale dont il jouissait. Surnommé "la conscience de l'Allemagne", ce compagnon du Parti social-démocrate a souvent brocardé les chrétiens-démocrates pour leur idéologie "petite-bourgeoise".
Antoine Jacob
source : Le Monde.fr
tchô et que dieu vous garde ...