
Béatrice Boissée, directrice, et Mark Worthington, conservateur du Musée Mémorial Pegasus, ont accueilli M. et Mme André Grand ; René Niepceron, fils du pontier du pont de Ranville ; Johannes Börner, prisonnier allemand et habitant d'Ouistreham ; des jeunes de l'association Westlake brothers souvenir pour un débat sur le Débarquement.
Christophe Boulant, responsable du pôle jeunesse-éducation a ouvert les débats sur le projet de création d'une tablette numérique, dit livre d'or, qui sera remis le 4 juin, au musée Mémorial Pegagus. Il sera à la disposition des visiteurs dans le hall d'accueil du musée. Ce livre d'or retrace les échanges entre les jeunes et les vétérans. Les textes sont écrits par les jeunes.
Dernière génération à échanger avec des vétérans
L'association Westlake brothers souvenir regroupe une trentaine de jeunes pour la promotion du devoir de mémoire sur un secteur canadien et américain. Ce sont eux qui prennent en charge les commémorations tout au long de l'année, ils donnent de leur temps, de leur engagement, de leur argent. « Nous sommes dans un beau musée et sommes heureux d'assister à un certain nombre de témoignages. Nous sommes la dernière génération à avoir la chance de converser avec des vétérans qui ont vécu le Débarquement du 6 juin 1944. » Dans la nuit du 4 au 5 juin, durant 32 heures, les jeunes de l'association égrèneront les noms des 47 000 soldats morts sur la plage de Bernières [Ce chiffre est une grossière erreur, dont la valeur réelle est inférieure à 200 - Précision de l'administrateur du forum]. Cette opération d'envergure s'adresse à ceux qui voudront les rejoindre et dire quelques noms de soldats.
Puis René Niepceron a évoqué l'arrivée des planeurs : « Mon père venait de rentrer vers minuit et demie, nous avons entendu un grand fracas, c'était les 3 planeurs qui arrivaient. Ils ont tapé à la porte de la maison. »
Puis Mme Grand a évoqué sa vie au moment du Débarquement car elle habitait Caen. « Vers 5 h du matin, nous avons été surpris par un bombardement qui venait de loin, nous nous sommes levés et avons vu des personnes sur le trottoir, les Allemands qui habitaient la maison d'en face préparaient leur départ précipité en embarquant des objets. Vers 16 h, les bombardements ont repris en chapelet et là nous avons dû fuir jusqu'en Mayenne. »
Source : Ouest-France
28/03/2014
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