Isigny-sur-Mer (Calvados)
Les villes de Normandie pendant les combats de 1944
- Libération : 9 juin 1944
- Unités engagées :
175th Infantry Regiment, 29th Infantry Division
747th Tank Battalion
Ost-Bataillon 439, 352. Infanterie-Division
Grenadier-Regiment 915, 352. Infanterie-Division
- Historique :
Au printemps 1944, la commune d’Isigny-sur-Mer est occupée par des soldats ukrainiens portant l’uniforme allemand et appartenant à l’Ost-Bataillon 439 (352. Infanterie-Division) commandé par l’Hauptmann (capitaine) Hans Becker. La ville est copieusement bombardée à deux reprises le 8 juin en préparation de l’assaut par les fantassins américains : de nombreuses maisons sont entièrement en ruines, d’autres sont en proie aux flammes. Au total, Isigny-sur-Mer est détruite à 60%.
Le 9 juin 1944 à 2 heures du matin, le 3e bataillon du 175th Infantry Regiment (29th Infantry Division) commandé par le lieutenant-colonel Edward A. Gill est à moins d’un kilomètre de la commune : les incendies des habitations sont visibles de loin. Les chars du 747th Tank Battalion progressent en tête et entrent quelques minutes plus tard dans la ville, suivis par les fantassins. Bien que désorganisés, les Allemands ont laissé de nombreux tireurs isolés dans les bâtiments qui retardent la reconnaissance adverse effectuée maison après maison à compter de 5 heures. A 8 heures, ils lancent une contre-attaque limitée pour repousser les Américains en dehors de la commune mais c’est un échec : les soldats du 3e bataillon tiennent bon et parviennent à stopper cette offensive sans avoir à se replier.
Tandis que la compagnie K du Captain John T. King III progresse en direction de l’ouest afin de reconnaître la praticabilité du pont sur la Vire, 200 Allemands de toutes armes et armées sont faits prisonniers dans Isigny-sur-Mer.
Le 14 juin, dans le cadre de sa visite éclair dans le Calvados, le général de Gaulle s’arrête quelques minutes dans le centre-ville encore recouvert de ruines pour prononcer un discours devenu célèbre : « Je suis très heureux de voir rassemblée ici la population chère et meurtrie de notre ville d’Isigny. Je sais quelles souffrances a traversé Isigny. Ce sont les souffrances que chaque parcelle de la France devra traverser avant d’atteindre la libération. Mais je sais, comme vous, que cette épreuve ne sera pas inutile. C’est grâce à cette épreuve que nous ferons l’unité et la grandeur de la France. Je veux qu’avec moi, vous ayez au cœur un sentiment d’espérance, et que vous chantiez la Marseillaise ».
Photos d’Isigny-sur-Mer en 1944
Cartes d’Isigny-sur-Mer :
