2e division blindée française
Historique – Bataille de Normandie
Ordre de bataille de la 2e D.B.
Naissance de la 2e division blindée
La 2e division blindée française est issue de la colonne Leclerc (1941) puis à partir de février 1943 de la «Force L» (L comme Leclerc) subordonnée à la 8ème armée britannique. En mars 1943, ces hommes sont rattachés à la colonne volante du commandant Rémy avant de former la 2e division française libre (2e D.F.L.) composée d’unités françaises libres combattantes en Afrique qui s’étaient rassemblés à Sabratha en Libye le 15 mai 1943. La 2e division blindée voit officiellement le jour le 24 août 1943 à Témara au Maroc. Elle est commandée par le général Philippe Leclerc.
Les Alliés veulent faire participer cette unité, aguerrie par les durs combats d’Afrique du Nord, à l’invasion de Normandie. Ils souhaitent également donner aux forces françaises libres la possibilité de participer à la libération de leur pays. Transportée en Angleterre d’avril à mai 1944, la 2e division blindée y est entièrement équipée en matériel américain et poursuit ses entraînements.
Campagne de Normandie
La deuxième division blindée, surnommée 2e D.B., débarque à Saint-Martin-de-Varreville (Utah Beach) le 1er août 1944 et se regroupe à La-Haye-du-Puits dans le Cotentin. Composée de 14 000 hommes dont 3 350 « sujets de l’Empire », elle est placée sous commandement américain, aux ordres de la 3ème armée du général George S. Patton et du 15ème corps d’armées du général Haislip.
La 2e D.B. participe à l’opération Cobra puis à la fermeture de la poche de Falaise. Les troupes françaises progressent en direction d’Avranches, Vitré, Château-Gontier puis Le Mans. Elles libèrent Alençon le 12 août 1944 et prennent de vitesse les Allemands. Mais les Alliés tardent à fermer le piège tendu aux Allemands à Falaise, notamment en raison des difficultés de coordination entre les unités progressant vers le nord et celles progressant vers le sud.
Alors qu’ils sont aux portes d’Argentan, les soldats de Leclerc reçoivent l’ordre de progresser en direction de Paris pour mener des missions de reconnaissance. Après les demandes appuyées de la part du général de Gaulle et de Leclerc, les Alliés autorisent la 2e D.B. à entrer dans la capitale française qui y livre de multiples escarmouches. Après le soulèvement des Parisiens qui accélère le départ les Allemands, Philippe Leclerc reçoit la reddition du général Dietrich von Choltitz en personne le 25 août 1944.
De Paris à Strasbourg
Les troupes françaises arrivent en Alsace juste avant le début de l’hiver. Aux combats difficiles s’ajoutent la rudesse d’une météo particulièrement mauvaise. Après la libération d’Obernai, la 2eD.B. réalise le 23 novembre 1944 le serment de Kouffra prononcé par Leclerc : les Alsaciens accueillent leurs libérateurs avec une joie immense. Les Etats-Unis décorent la division de la prestigieuse Presidential Unit Citation suite aux combats pour la libération de Strasbourg.
Leclerc continue son offensive en Allemagne puis en Autriche tandis que les combats se poursuivent dans la poche de Colmar. Les Français de la 2e division blindée sont les premiers à entrer dans le nid d’aigle d’Hitler, avant les parachutistes américains de la 101st Airborne division.
En juin 1945, le général Dio prend la relève du général Leclerc. 1 687 soldats de cette unité ont été tués pendant la guerre, 3 300 ont été blessés.
Après la Seconde Guerre mondiale
Au lendemain de la guerre, la 2e D.B. est dissoute le 31 mars 1946. Recréée par la suite, elle est réorganisée en brigade et porte désormais le nom de 2e brigade blindée. Son état-major s’installe à Orléans en 1999 (quartier Bellecombe) puis à Illkirch-Graffenstaden en 2010 (quartier Leclerc).
Ses régiments ont été déployés régulièrement depuis la Seconde Guerre mondiale, notamment au Kosovo, en Côte d’Ivoire ou encore en Afghanistan et au Mali.