Lundi 26 juin 1944
La bataille de Normandie jour après jour
L’opération Epsom débute à l’ouest de Caen et la 49e division d’infanterie britannique parvient à s’emparer du village de Fontenay-le-Pesnel, situé à 10 kilomètres à l’oust de Caen, après de durs combats contre la division Hitlerjugend. A proximité de ce village, les Britanniques peinent pour libérer la localité de Raurey.
La 15e division d’infanterie écossaise, épaulée par des chars char Churchill de la 31e brigade blindée britannique passe également à l’attaque. Saint-Manvieux-Norrey, situé à proximité de Carpiquet et de son précieux aérodrome, est libéré par la 44e Lowland Brigade écossaise après de furieux combats qui se terminent parfois au corps à corps. La localité de Cheux, directement au sud-ouest de Saint-Manvieux-Norrey, est libérée dans la foulée par le 2e Glasgow Highlander appartenant à la 15e division d’infanterie écossaise. Le 6th Royal Scots Fusiliers fait face à la résistance farouche des unités de la Hitlerjugend.
Le général allemand Rommel, qui comprend l’importance stratégique du village de Cheux, situé à un carrefour de plusieurs autres villages, ordonne aux diverses troupes S.S. de quitter la région de Saint-Lô pour porter secours aux soldats de la Hitlerjugend, submergés par l’infanterie écossaise. Mais la supériorité aérienne alliée est telle qu’aucun mouvement allemand important n’est possible en journée, sous peine d’être impitoyablement bombardé.
Le 8e corps britannique doit à tout prix s’emparer de la cote 112, une hauteur qui domine une large partie de la région de l’Odon. Mais cette position stratégique est fermement défendue par les Allemands qui refusent d’abandonner le point clé de la région. Les premiers assauts britanniques se soldent par des échecs et rapidement, les navires alliés interviennent pour soutenir les troupes du 8e corps en bombardant la cote 112. Les Écossais reprennent leur marche, appuyés par l’artillerie navale et tentent de percer les défenses allemandes.
Dans le Cotentin, les Américains acceptent la reddition du général commandant la ville de Cherbourg, le lieutenant-général von Schlieben, qui se rend accompagné de l’amiral Hennecke depuis le Fort du Roule. Mais la ville, si elle est officiellement libérée, n’est pas entièrement sous contrôle et de nombreux points de résistance continuent de tirer sur les troupes américaines. La population civile, bien que durement éprouvée par les bombardements et les combats, exulte et vient accueillir ses libérateurs.