Cette commune a rendu le dimanche 25 mars 2012 un important hommage aux victimes civiles et militaires de la Seconde Guerre mondiale. Empreinte de souvenirs toujours douloureux, la cérémonie a commencé par l'appel émouvant des cents trois victimes écrasées sous les bombes qui, à l'origine, ne devaient détruire que les voies et moyens de communication allemands avant le débarquement allié du 6 juin 1944, ou tuées au combat.

Bien évidemment il y eut aussi une pensée pour les trente-quatre personnes blessées et meurtries à jamais dans leur chair par cette effroyable tragédie qui avait anéantie ou endommagée plus de la moitié des habitations. « C'est la guerre avec toutes les atrocités, les deuils, les ruines, la misère qu'il faut bannir à jamais » rappelait le maire, Jean Gandibleux en parcourant les événements de 39-45. « N'oublions pas le sacrifice suprême de 20 millions de Soviétiques, 4 millions de Polonais, 2 millions de Yougoslaves, 650 000 français, 400 000 anglais, 309 000 américains et 115 000 belges. Ni la programmation de l'horreur avec la suppression de populations entières - cyniquement, froidement, envisagée et entreprise ». Le maire poursuivait alors en posant un regard sur l'histoire des hommes depuis 1945 « de nombreux changements sont advenus, mais qu'ont pensé nos martyrs en entendant parler de purification ethnique, en assistant au développement du terrorisme, en constatant que sur les cinq continents on meurt encore de faim, on subit la torture, on est massacré parce que l'on ne pense pas comme l'autre ». Après les notes de la batterie fanfare des sapeurs-pompiers d'Aulnoye-Aymeries, l'assemblée s'est inclinée devant le monument aux morts où, en symbole de paix et de liberté, la société colombophile les Petits bleus procédait à un lâcher de pigeons.