Manfred, né le 24 décembre 1928 et qui vient de fêter ses 83 ans à Stuttgart, a déjà parlé de cet épisode lors de plusieurs interviews mais ce document d'époque n'en demeure pas moins intéressant.

La missive révèle notamment que le général a été accusé d'un complot visant à tuer Hitler. Bien qu'il n'ait pas participé directement à l'attentat du 20 juillet 1944 contre le Führer, le général Rommel, surnommé le "Renard du désert", fut contraint de se suicider à l'arsenic le 14 octobre 1944. La lettre explique qu'Erwin Rommel aurait "choisi" cette solution en échange de la garantie que sa famille serait épargnée.
Le jour de sa mort, deux généraux ont emmené Erwin Rommel dans une voiture de service. Quelques minutes plus trad, sa femme recevait un coup de téléphone l'informant de la mort de son mari. Le général Rommel, qui incarne toujours dans la mémoire collective le mythe du soldat allemand exemplaire, serait mort en seulement 5 secondes après avoir absorbé l'arsenic. "A midi, mon père a reçu deux généraux. Environ trois quarts d'heure après, je rencontrai mon père qui sortait tout juste de la chambre de ma mère. il me dit alors... que Hitler lui avait laissé le choix entre prendre du poison ou être traduit devant un tribunal populaire", explique Manfred Rommel dans cette lettre. "Adolf Hitler lui avait aussi fait savoir que s'il se suicidait, rien n'arriverait à sa famille."

La famille Rommel avec Lucie et Manfred
La lettre de Manfred Rommel a émergé d'un flot d'archives de la Seconde Guerre mondiale à l'occasion d'une vente aux enchères. Ces archives appartenaient au capitaine Noel Chavasse l'officier adjoint de Sir Bernard Montgomery, commandant de l'armée britannique.
N'ayant pas servi sur le front de l'Est, Erwin Rommel est l'un des rares généraux allemands à n'avoir commis ni crime de guerre, ni crime contre l'humanité. Il l'un des généraux dirigeant des divisions de panzers permettant la percée sur la Meuse lors de la bataille de France en 1940. Il dirigea de 1941 à 1943 l'armée allemande d'Afrique du Nord, connue notamment sous le nom d'Afrika Korps. Il améliora les défenses du mur de l'Atlantique en 1944 et commanda le groupe d'armées stationné en France, en Belgique et aux Pays-Bas lors de la bataille de Normandie.
Lu sur The Daily Mail