Classement UNESCO

[Piat]

Voici l'infos par MOn camarade Joukov de DDays etat des lieux
La poche de Chambois entre en résistance

Rien n'est joué : c'est en 2012 que sera décidé si cet espace historique entre au patrimoinede l'Unesco. Les élus relèvent les manches.

« Il y a un côté schizophrène à refuser la poche de Chambois dans l'espace de la bataille de Normandie appelé à devenir patrimoine mondial de l'Unesco » : avec son franc-parler habituel, le député Sylvia Bassot s'apprête déjà à coiffer le casque lourd et revêtir la tenue de combat. « Les choses ne sont pas tranchées. Nous sommes tout à fait prêts à intervenir auprès du ministre pour que Chambois soit intégré dans cet espace ». Une liste « indicative » doit être bâtie d'ici juillet 2009, pour une décision à l'Unesco en 2012.

À vrai dire, s'il n'y avait eu aujourd'hui la session du conseil régional, aucun élu ne se serait vraiment inquiété de cette inscription. C'est davantage le principe de voir la poche de Chambois écartée qui chiffonne ici. Car les acteurs et les témoins de l'époque sont, pour beaucoup d'entre eux, encore vivants. Au conseil général de l'Orne, l'on se contente de préciser que « de toute façon, tout ce qui va dans le sens de la reconnaissance de ce lieu historique et de mémoire va dans le bon sens ».

Le conseiller général du canton d'Exmes, Patrick Mussat, joint hier, reconnaît son embarras : « c'est un dossier que je ne connais pas. Mais c'est malheureux que nous ne soyons pas retenus dans la mesure où les flux de touristes semblent dirigés vers le Calvados. Chambois est pourtant l'une des plus glorieuses pages de la bataille de Normandie. Ce témoignage, nous le devons à nos amis Polonais, Canadiens et Américains ». Patrick Mussat n'entend pas baisser les bras : « maintenant, nous avons bon espoir que la poche de Chambois soit retenue au patrimoine mondial en 2012. C'est un vrai combat à mener ».

« La Région fait cavalier seul »

Le maire PS d'Argentan, Pierre Pavis, regrette que « l'on soit aujourd'hui dans le tout spectaculaire : le débarquement, c'est vrai, a été très spectaculaire, plus que la bataille à terre. Forcément, développer ce devoir de mémoire n'est pas porteur ». Pour l'heure, il semble que le périmètre soit limité à la seule date du 6 juin, d'où ce projet de s'en tenir aux plages du débarquement et à Bayeux. Sylvia Bassot y ajoute une dimension politique : « la Région, dans cette histoire, a fait cavalier seul. Si je l'avais su plus tôt, je me serai mobilisée ».

Un rien taquine, elle ajoute que « les fonctionnaires du ministère ont besoin de suivre des cours de rattrapage sur la bataille de Normandie. Cette histoire, c'est une offense faite à la population ornaise qui a trinqué ». L'Orne entre en résistance et prend le maquis.


Ouest-France


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