Vendredi 7 juillet 1944
La bataille de Normandie jour après jour
Le général Montgomery prépare l’assaut de Caen, qui doit débuter le lendemain. Les préparatifs s’organisent et, alors que l’artillerie alliée bombarde sans relâche les positions allemandes autour et dans la ville, le Highland Light Infantry appartenant à la 3e division d’infanterie canadienne attaque en direction de Buron, à 5 kilomètres au nord-ouest de Caen. Solidement retranchés dans ce village, les éléments du 12e S.S. Panzerdivision ouvrent un feu nourri sur les troupes canadiennes qui progressent avec difficulté. Chaque maison est transformée en une forteresse imprenable et le franchissement d’un fossé antichar creusé autour de Buron gêne l’avancée alliée qui s’expose aux tirs des défenseurs allemands. Le combat dure toute une partie de la journée, et les pertes d’un côté comme de l’autre sont impressionnantes : les Canadiens ont perdu plus de 260 soldats à la fin de la journée dont un quart sont tués. Or le village n’est toujours pas entièrement sous contrôle. L’artillerie britannique prend le relais et bombarde Buron en soirée.
L’artillerie américaine, quant à elle, cesse son bombardement du village de Saint-Fromond pour permettre à l’infanterie de la 30e division américaine d’attaquer. Après de violents combats, la rive nord de la ville est sous contrôle et déjà les soldats américains traversent le canal Vire-Taute pour sécuriser les accès au pont qui est d’une importance vitale pour les Alliés. En effet, il permet aux chars Sherman de rejoindre la rive sud de Saint-Fromond et de poursuivre la progression en direction de Saint-Lô, situé à 7 kilomètres du village. Immédiatement après sa sécurisation, le pont permet au 113th Cavalry Group de faire passer ses chars.
A l’est de Saint-Fromond, le petit village de Saint-Jean-de-Daye est libéré par des éléments de la 30e division d’infanterie américaine, qui progressent immédiatement au sud. Les Allemands sont bousculés, mais se ressaisissent quelques heures plus tard en établissant une ligne de défense interdisant toute progression. Il faudra l’appui de l’artillerie américaine pour réduire au silence ces points de résistance allemands.
Du 6 juin au 7 juillet 1944, les Allemands enregistrent un total de 80 783 soldats mis hors de combat, qu’ils soient tués, blessés, disparus ou faits prisonniers.