Band of Brothers – Frères d’Armes
Episode 8
La véritable histoire des hommes du 506 PIR, 101st Airborne, Easy Company
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Episode : 08/10
Titre : The Patrol
Titre français : La Patrouille
Réalisateur : Tony To
David Webster
Cet épisode est cette fois-ci vu à travers le personnage de David Kenyon Webster. Ce dernier avait été blessé en Hollande et l’épisode 8 débute en montrant son difficile retour dans la Easy Company. David apparait en effet comme méprisé par ses camarades.
J’ai demandé à Donald Malarkey pourquoi il avait été mis tant à l’écart par ses amis, comme cet épisode le montre. Il m’a dit : « David Webster ne s’est pas entraîné entièrement avec nous à Toccoa, nous ne le connaissions pas véritablement et nos liens ne s’étaient pas durcis ni avant ni pendant la guerre. Le Jour-J, il fut parachuté avec les membres de L’état-major de la Easy, dont il faisait parti. Blessé en Hollande, il manque la terrible Bataille des Ardennes, le froid, la faim, la douleur… que nous avons supporté, puis il rejoint la E-Company avant que nous arrivions dans la ville d’Haguenau.«
Beaucoup de membres du 506 PIR étaient alors morts ou blessés, la guerre se prolongeait, et les nouveaux arrivés, les « remplaçants », étaient considérés comme des bleus inconscients. Webster fut considéré, par certains soldats restants de la Easy, comme un de ces remplaçants, que l’on préfère charger ou ignorer. De plus, Donald m’a confié que « David ne parlait aux autres que de Harvard, cette grande école qu’il avait quitté avant de rejoindre Camp Toccoa, et que finalement il nous apparaissait comme un personnage appartenant à un autre monde« .
David Webster avait écrit après la guerre, se souvenant d’un voyage à l’arrière d’un camion avec ses camarades : « C’était bon d’être de retour avec les fidèles amis que j’avais connus et en qui j’avais confiance. En écoutant les discussions dans le camion, je me sentais au chaud et relaxé à l’intérieur, comme un enfant perdu qui était retourné dans une maison accueillante remplie d’amour après s’être perdu dans une sombre forêt noire. » Il allait être très déçu par le comportement de certains camarades. Mais son formidable état d’esprit l’aida à ne pas prêter attention à ces provocations, fondées sur un terrain de guerre. Il comprenait la douleur de ces hommes, étant au front depuis plus longtemps que lui.
La patrouille
La Easy Company entre dans la ville alsacienne d’Haguenau, au nord de Strasbourg et à l’époque en territoire allemand après son annexion par l’Allemagne nazie. La Easy reçoit l’ordre d’envoyer une patrouille au-delà de la rivière traversant la ville dans le but de capturer des ennemis et de les faire parler. Le Lieutenant Jones, tout juste débarqué de West Point (il termine ses études et devient officier le 6 juin 1944, le jour où la Easy est parachutée en Normande), se porte volontaire pour mener cette mission. Richard Dick Winters, sachant que Jones n’a pas d’expérience au combat, ne le laisse pas commander la patrouille. En revanche, il lui laisse la possibilité de participer en tant qu’observateur. Le meneur de cette patrouille est John Martin.
A la fin de cette patrouille et après un court combat entre les Américains et les Allemands, les membres de la Easy laissèrent seul sur la rive Est un soldat allemand à l’agonie, blessé par la grenade lancée par Eugene Jackson, et qui criait de toutes ses forces, déchiré par la douleur. David Webster pense alors à traverser la rivière, rejoindre l’autre rive et achever au couteau le blessé allemand mais il n’y va pas pour deux raisons : il y avait à ce moment un barrage de tirs de mortiers du côté Est de la rive et il était possible que les Allemands aient utilisé un de leurs hommes pour laisser s’approcher les soldats américains dans le but de les abattre au moment propice. Les Américains décidèrent de lancer des grenades pour tuer le soldat allemand agonisant. Le soldat Cobb en lança une assez proche pour le tuer.
Bien que réussie, la mission coûte la vie à un autre parachutiste, le Pvt Eugene E. Jackson (ASN : 13011296) : il lança une grenade dans une habitation allemand afin de la sécuriser mais elle n’explosa pas. Au moment où il pénétra dans la maison pour faire prisonniers d’éventuels survivants, la grenade lui explosa au visage.
En réponse à cette perte, Dick Richard Winters décide d’ignorer les ordres du Colonel Sink visant à organiser une seconde patrouille du même type la nuit suivante. Il écrit alors un faux rapport où il écrit que la seconde patrouille n’a pas réussie à capturer d’allemands. Sink, trompé par le rapport imaginé par Winters, abandonne l’idée de créer d’autres patrouilles du même type.
Cette seconde patrouille, qui devait être lancée 25 heures après la première, avait été planifiée par le Colonel Sink. Il avait été normalement prévu qu’elle devait se dérouler à un autre endroit que la première, afin d’éviter toute embuscade ennemie. Richard Winters, en refusant le départ de la seconde patrouille, sauva certainement la vie de plusieurs soldats américains.
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