SdKfz 166 Sturmpanzer – Brummbär
Histoire, fiche technique et photos
Historique du canon automoteur Brummbär
Les Allemands sont confrontés dès le début de la Seconde Guerre mondiale à la difficulté de faire progresser l’artillerie au même rythme que les blindés et l’infanterie. D’où l’idée de renforcer le parc blindé des canons automoteur pour assurer un appui continu aux unités d’assaut tout en permettant de renforcer la puissance de feu lors des phases fixes ou défensives.
A cet effet, l’entreprise allemande Alkett présente un prototype le 14 octobre 1942 qui réutilise le châssis du puissant Panzer IV auquel est ajouté un obusier de 150 mm protégé par un blindage de protection. Son armement et son blindage lui permettent d’appuyer l’infanterie au plus proche de la ligne de front, notamment en combat urbain où la puissance destructrice de ses obus parviennent à réduire rapidement toute résistance localisée. Ce canon d’assaut, appelé Sturmpanzer IV et surnommé Brummbär, peut notamment tirer des obus explosifs (15 cm slG Granate) au pouvoir destructeur particulièrement performant.
Les premières versions du canon automoteur sont trop lourdes pour le châssis qui le supporte et les premiers modèles subissent des casses de suspensions et de transmissions. En 1943, la structure et le blindage du Sturmpanzer IV Brummbär sont allégés de 800 kg et des versions successives sont produites. Le Stupa IV connaît son baptême du feu lors de la bataille de Koursk durant l’été 1943 au sein du Sturmpanzer-Abteilung 216.
Les dernières séries du Sturmpanzer IV (de l’année 1944) réutilisent la coupole du Sturmgeschütz III Ausf. G. Lors de la bataille de Normandie, les Brummbär sont engagés au sein du Sturmpanzer-Abteilung 217 qui fait route vers le front normand à compter du 2 juillet 1944. Pendant près d’un mois, ils progressent difficilement et de nombreux exemplaires subissent des casses avant d’atteindre Caen début août. Les premiers combats sont enregistrés le 7 août, mais dès le 19 août seulement dix-sept Stupa IV sont encore opérationnels alors que quatorze autres sont en réparations. Une grande partie des Brummbär engagés en Normandie échappe au piège de la poche de Falaise et vingt-deux canons d’assaut sont encore disponibles en octobre 1944.
Fiche technique du Brummbär
Pays créateur/utilisateur : Allemagne
Dénomination : Sturmpanzer SdKfz 166 – Brummbär
Production totale : 306
Longueur : 5,93 m
Largeur : 2,88 m
Hauteur : 2,52 m
Masse : 28 200 kg
Vitesse maximale : 40 km/h
Autonomie : 210 km
Armement principal : un obusier de 150 mm (15 cm StuH 43 L/12) fabriqué par Skoda
Armement secondaire : 1 à 2 mitrailleuses MG 34 de 7,92 mm
Moteur : Maybach HL120TRM à refroidissement par eau de 296 chevaux (220 kW)
Equipage : 5 personnels (1 chef de bord, 1 pilote, 1 tireur, 2 chargeurs)
Bibliographie :
Les véhicules alliés de la Libération
Maquette :
SdKfz 166 – Tamiya