Cerisy-la-Salle (Manche)
Les villes de Normandie pendant les combats de 1944
Libération : 29 juillet 1944
Unités engagées :
Combat Command A, 3rd Armored Division
2. SS Panzer-Division « Das Reich »
17. SS Panzer-Division « Götz von Berlichingen »
Historique :
Le village de Cerisy-la-Salle est situé sur un mouvement de terrain qui domine les environs ce qui lui confère une importance tactique particulière. Il permet notamment d’avoir des vues sur les axes qui mènent à Coutances vers l’ouest. La commune est confrontée aux combats de la libération dès la nuit du 6 au 7 juin 1944 lorsqu’un bombardier Lancaster piloté par le Pilot-Officer Frederick Knight appartenant au 460 Squadron (No 1 Group, Bomber Command) et touché par la défense antiaérienne allemande et s’écrase sur les terres de Cerisy-la-Salle. 7 membres d’équipage (6 anglais et 1 australien) sont tués lors du crash.
Le 26 juillet 1944, au deuxième jour de l’attaque terrestre de l’opération Cobra visant à percer la ligne de front allemande au sud du Cotentin, ce mouvement de terrain devient l’un des objectifs du Combat Command A appartenant à la 3rd Armored Division. La progression est ralentie par les difficultés de circulation sur un terrain très compartimenté en raison de la nature même du bocage normand composé d’épaisses et nombreuses haies. Les quelques axes praticables sont obstrués par de nombreux obstacles battus par les feux et les Américains perdent de nombreux hommes et véhicules durant les reconnaissances. Malgré tout, leur capacité à appliquer des tirs d’appuis dans des délais très courts leur permet de poursuivre la progression. Dans la nuit du 27 au 28 juillet, les 8ème et 12ème régiments d’infanterie de la 4th Infantry Division et le Combat Command A (CCA) ne sont plus qu’à 5 kilomètres de Cerisy-la-Salle et doivent défendre leurs positions face à des éléments appartenant à de multiples unités, notamment à la 17. SS Panzer-Division « Götz von Berlichingen ».
La pression constante exercée sur les forces allemandes empêche toute réorganisation efficace de l’adversaire qui est obligé de se replier. Le 28 juillet, le CCA (commandé par le Brigadier General Doyle O. Hickey) reprend la progression et parvient à atteindre les abords immédiats de Cerisy-la-Salle qui est bien défendu par l’adversaire. Malgré l’intervention de l’aviation alliée qui appuie les engagements des forces terrestres, les SS tiennent bon. Mais dans la nuit du 28 au 29 juillet, les Allemands quittent leurs positions et se déplacent vers le sud à la faveur de l’obscurité, appuyés par leur artillerie et par la Luftwaffe qui perd un appareil Junker 88 en mission au-dessus du secteur.
Lorsque le CCA reprend l’offensive dans la matinée du 29 juillet, il s’empare de Cerisy-la-Salle sans difficulté particulière. Le même jour, le chasseur-bombardier P-47 piloté par le lieutenant Joseph T. Cagney du 10th Fighter Squadron (50th Fighter Group) est abattu à 12h10 par la défense antiaérienne allemande. Il s’écrase sur le territoire de la commune, dans une maison du lieu-dit Le Coton. « Joe » avait décollé quelques minutes plus tôt depuis l’aérodrome ALG A-10 de Carentan et réalisait une mission de reconnaissance entre Saint-Lô et Saint-Denis-le-Gast. Il est enterré au cimetière militaire américain de Saint-James.
Cartes de Cerisy-la-Salle :
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