Arthur Coningham
Biographie
Arthur Coningham est né le 19 janvier 1895 à Brisbane en Australie. Alors qu’il est encore un enfant, son père est obligé de déménager avec sa famille en Nouvelle-Zélande, suite au scandale lié à un procès perdu. Sur place, il est emprisonné pendant six mois pour avoir une fois encore fabriqué de fausses preuves lors d’un nouveau procès. C’est dans ces conditions particulières que le jeune Arthur Coningham parvient à rejoindre le Wellington College où il fait ses études. Sa personnalité se distingue par son autonomie, son goût pour le sport (notamment l’équitation) et sa droiture, comme pour redorer le blason familial.
Lorsque le premier conflit mondial éclate, il s’engage dans l’armée et sert au sein du corps expéditionnaire néo-zélandais. Après un temps de service qui le conduit notamment en Egypte, il souffre de la fièvre typhoïde qui le rend inapte au métier des armes. Mais Coningham s’accroche et il décide de se rendre en Angleterre pour s’engager dans le Royal Flying Corp, précurseur de la Royal Air Force. Après ses classes, il est déployé sur le front en France et enregistre sa première victoire en vol en 1917. Plusieurs autres suivent. Pendant cette période, cet as de l’aviation est surnommé « Maori », marquant ainsi son origine néo-zélandaise. Au fil du temps, ce surnom se transforme progressivement en « Mary ».
Après la guerre, il reste pilote et garde le commandement du N°92 Squadron. Plusieurs nominations à des postes différents suivent, comme celle d’instructeur en Irak, commandant du N°55 Squadron ou encore officier traitant à l’état-major de la Royal Air Force au Moyen-Orient. De 1937 à 1939, il commande la base aérienne de Calshot en Angleterre.
La Seconde Guerre mondiale le conduit à commander le Bomber Command’s N°4 Group qui réalise une série de bombardements sur le territoire allemand. A nouveau déployé au Moyen-Orient, il y prend le commandement de la Western Desert Air Force, les forces aériennes britanniques en Afrique du Nord et au Proche-Orient.
Il imagine et met au point des tactiques aériennes (développant massivement le tapis de bombes ou « carpet bombing« ) adaptées à ces territoires particuliers ainsi qu’aux difficultés de l’interarmées, participant ainsi au succès allié de la bataille d’El Alamein. Ses principes de coordination interarmées et de concentration de moyens portent leurs fruits sur les champs de bataille d’Afrique du Nord, à tel point qu’ils sont adoptés par les armées de l’air des différents pays alliés.
A la fin de l’année 1943, Arthur Coningham est promu au grade d’Air Marshal : nommé à la tête du 1er commandement tactique des forces aériennes alliées (1st Allied Tactical Air Force), il dirige les opérations aériennes pendant l’opération Husky en Sicile puis celles en Italie.
A l’instar de l’Air Marshal Arthur Tedder, l’expérience acquise pendant cette période dans le domaine de la préparation des opérations aériennes lui vaut d’être nommé à la tête des forces aériennes alliées opérant à l’ouest de l’Europe et réunies au sein de la 2nd Tactical Air Force. Son expérience est tout particulièrement bénéfique dans le cadre de la préparation de l’invasion en Normandie, l’opération Overlord.
Comme beaucoup d’officiers des forces aériennes alliés, Coningham connait de mauvaises relations avec le général Montgomery qui commandant les forces terrestres alliées en Normandie. Malgré ces tensions internes au sein de l’état-major allié, il demeure à la tête de la 2nd Tactical Air Force pendant toute la durée de la bataille de Normandie et tout le reste de la guerre en Europe, ne quittant son poste qu’en juillet 1945 pour prendre la tête du commandement des entraînements de vol, le Flying Training Command.
Il quitte l’armée le 1er août 1947 après trente années de loyaux services. Moins d’un an plus tard, dans la nuit du 29 au 30 janvier 1948, l’avion de ligne (G-AHNP Star Tiger) qui le transporte en direction des Bermudes disparaît en mer pour une raison inconnue. Aucun passager ni aucune trace de l’avion ne sont retrouvés dans ce fameux « triangle des Bermudes ». Arthur Coningham avait cinquante-trois ans.
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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster