Samedi 8 juillet 1944

La bataille de Normandie jour après jour

Le 8 juillet marque le début de l’opération Charnwood planifiée par le général Montgomery. L’offensive du 1er corps anglais est précédée d’un bombardement massif de Caen dans la nuit du 7 au 8 juillet : 450 bombardiers Halifax et Lancaster décollent et larguent près de 6 000 tonnes de bombes sur la partie nord de la ville qui est réduite à un état de cendre, propice aux tireurs isolés allemands.
La 3e division d’infanterie canadienne lance son offensive à l’est de Caen en direction de Bretteville-sur-Odon et au nord de la ville tandis que la 59e division d’infanterie britannique attaque au nord et à l’est de Caen. La 7e armée allemande, commandée par le général Hausser, ne plie pas et résiste aux attaques alliées.
Le Highland Light Infantry appartenant à la 3e division d’infanterie canadienne et toujours bloqué aux abords du village de Buron lance une nouvelle offensive pour libérer la ville, couverte par un appui blindé. Malgré les très lourdes pertes de la veille (plus de 260 soldats mis hors de combat), les Canadiens parviennent à s’emparer de Buron et à repousser les soldats allemands de la 10e S.S. Panzer division en dehors de la ville. Au sud de Buron et à deux kilomètres à l’est de Caen, le North Nova Scotia Highlanders rattaché à la 3e division d’infanterie canadienne attaque la localité de Authie. De très violents combats s’engagent entre les Canadiens et les Allemands de la Hitlerjugend et en fin de journée, les S.S. doivent se replier, abandonnant ainsi Authie, libéré par les Alliés. Les pertes canadiennes sont lourdes : près de 160 soldats sont mis hors de combat et 7 chars Sherman sont détruits.

Les Américains, de leur côté, progressent lentement mais sûrement et leurs chars traversent les ponts sur la Vire. A l’ouest du Cotentin, ils font route en direction de Lessay et Périers ; à l’est, ils se dirigent vers Saint-Lô et Torigni-sur-Vire. La-Haye-du-Puits est enfin atteinte par la 79e division d’infanterie américaine, appuyée par les chars du 749th Tank Batallion. La commune n’est entièrement libérée que le lendemain de ses défenseurs allemands appartenant à la 352e division d’infanterie.

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster