Dimanche 23 juillet 1944
La bataille de Normandie jour après jour
Les Allemands voient leurs forces s’épuiser face aux américains dans le Cotentin. Von Kluge demande l’autorisation à Hitler d’effectuer un repli tactique de la part de tous les soldats et les véhicules situés l’est de la Normandie. Hitler, après avoir refusé la plupart des replis depuis le Jour J, accepte. Mais les forces américaines poursuivent des opérations « coup de poing » pour maintenir le contact avec les soldats allemands et pour observer les nouvelles positions prises par ces derniers.
Le temps, extrêmement mauvais en Normandie, ne permet toujours pas de lancer l’opération Cobra américaine au sud du Cotentin. Les troupes américaines sont à proximité de la localité de Lessay et tentent de progresser en direction de Périers. Les soldats se préparent toutefois à la grande offensive et se massent vers les différents points qui serviront de départ à l’opération Cobra. Les unités américaines reçoivent des nouveaux uniformes, casques, et se débarrassent du matériel inutile qui pourrait les ralentir.
Les Britanniques renforcent au sud de Caen leurs positions, fragilisées par les pertes de l’opération Goodwood. Le haut commandement américain porte de sévères critiques contre le général Montgomery qui est jugé comme incapable de percer le front. De plus, le très faible espace contrôlé par les forces anglo-canadiennes ne permet pas l’installation d’un grand nombre de piste d’aviation, ce qui handicape sérieusement la capacité aérienne alliée à ce stade de la bataille de Normandie. Eisenhower propose même au Premier Ministre anglais, Winston Churchill, de limoger Montgomery, ce qu’il ne fera pas, mais cela montre bien la tension qui règne à ce moment au sein des forces alliées.
Le général Bradley, pour son opération Cobra, est persuadé que l’infanterie doit attaquer immédiatement avant les chars, alors que Montgomery utilise la tactique inverse.