Band of Brothers – Frères d’Armes

Episode 2

La véritable histoire des hommes du 506 PIR, 101st Airborne, Easy Company


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Episode : 02/10

Titre : Days of Days

Réalisateur : Richard Loncraine

6 juin 1944

L’épisode numéro deux débute avec un plan sur les C-47 de la Easy company en route vers la zone de parachutage. Quelques heures plus tard, dans la nuit et au-dessus de la France, la FLAK (défense contre-avions allemande) ouvre le feu. Très dense dans le secteur du Cotentin, elle perturbe de nombreux pilotes américains formés à la hâte et de nombreux parachutages sont totalement manqués, certains parachutistes étant arrivés à plus de 20 km de leur zone de ralliement. La E-Company n’est pas épargnée par ces mauvais parachutages et beaucoup de soldats ne retrouvèrent pas leur zone de ralliement. Il fallut quelques jours pour que les survivants de ces parachutages rejoignent leur compagnie.

Cliquez ici pour connaître l’organisation de la Easy Company avant le Jour J

Winters fut parachuté à l’est de Sainte-Mère-Eglise, à peu près une demi-heure avant l’arrivée des hommes du 505 PIR de la 82nd Airborne Division américaine qui devaient être parachutés dans cette zone. Il y avait à Sainte-Mère-Eglise une batterie de FLAK de 88 mm qui comprenait plus d’hommes et de puissance de feu que la 91ème division d’infanterie allemande sur place. La présence de cette batterie a été la cause des problèmes rencontrés par les pilotes des avions américains pour effectuer les parachutages. L’avion du First Lieutenant Meehan est abattu au dessus de Beuzeville au Plain et il trouve la mort avec tout le stick de paras dans ce crash.

Le premier soldat américain que Winters trouva après son parachutage est en vérité un sergent de la Compagnie F et non pas le soldat John Hall (identifié comme appartenant à la Able Company) comme montré dans Band of Brothers. L’histoire la plus impressionnante des différents atterrissages est sans aucun doute celle de Bull Randleman qui se voit obligé de combattre en duel et à la baïonnette avec un soldat allemand juste après son parachutage, ce qui n’a pas été montré dans le film.

Winters, de son côté, marche vers le sud lorsqu’il rejoint quelques temps après certains de ses hommes dont William Bill Guarnere, Donald G. Malarkey et également deux soldats de la 82ème Airborne qui avaient eux aussi manqué leur parachutage.

Plus tard dans la nuit, Winters tombe sur une patrouille allemande avec caravane à l’intersection des routes D423 et D115. C’est à ce moment que William B. Guarnere ouvre le feu sans en avoir reçu l’ordre, d’où son surnom : « Wild Bill » (« Bill le Sauvage ») . Après un court mais violent combat, les Américains sont maîtres de la situation, sans aucun blessé de leur côté.

Les canons du Manoir de Brécourt

Peu après, les soldats sous le commandement du Lieutenant Richard Dick Winters reprennent leur marche et atteignent à l’aube une ferme où se trouvent la plupart des hommes de la Easy. La scène où Donald G. Malarkey parle avec un prisonnier allemand originaire de l’Oregon aux Etats-Unis s’est vraiment déroulée.

D’après le scénario du film Band of Brothers, le lieutenant Speirs, après avoir proposé des cigarettes à ces mêmes prisonniers, les a abattus. Malarkey aurait entendu le bruit d’un pistolet mitrailleur Tommy et c’est justement l’arme que portait Speirs. Dick Winters avait quant à lui entendu que cette scène s’était déroulée à Bastogne. Cet incident s’est probablement déroulé. Mais à la guerre, les prisonniers sont assez difficiles à gérer ; les deux possibilités sont les suivantes : les garder et les remettre à la police militaire si il y a une possibilité ou bien les relâcher.

Mais le scénario a peut-être pris une liberté d’adaptation par rapport aux faits réels : j’ai demandé à Donald Malarkey s’il se souvient de cette histoire et s’il pouvait m’en toucher quelques mots. Il m’a répondu : « J’ai en effet eu vent d’un tel acte. Mais je ne l’ai pas vu de mes yeux, ni entendu, comme cela est montré dans la série Band of Brothers. En revanche, j’ai effectivement parlé à un prisonnier allemand qui avait travaillé avant la guerre à quelques centaines de mètres de chez moi, dans l’Oregon.« 

Dans la ferme où Winters s’est arrêté, il reçoit l’ordre d’attaquer une batterie allemande proche du Manoir de Brécourt, située à quelques kilomètres à l’ouest d’Utah Beach. La batterie était composée de 4 canons allemands de 105 mm qui ouvraient le feu sur la plage d’Utah Beach, où le débarquement de la 4th American Infantry Division se poursuivait, et elle était protégée par des mitrailleuses MG-42 et par une cinquantaine de soldats allemands qui avaient construit des réseaux de tranchées. Avec une grande intelligence de situation et appuyé par des mitrailleuses de type calibre 30 (7,62 mm), Winters et ses hommes se lancent à l’assaut et détruisent les canons l’un après l’autre et se retirent en ayant de leur côté deux tués, dont John D. Hall, quelques blessés et après avoir tué environ une vingtaine de soldats adverses.

Winters et ses hommes passent ensuite la nuit à Culloville, 5 à 6 kilomètres au sud de Sainte-Marie-du-Mont où est également situé à ce moment l’état-major du Colonel Sink.

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Auteur : Marc Laurenceau – Reproduction soumise à l’autorisation de l’auteur – Contact Webmaster