Potigny (Calvados)
Les villes de Normandie pendant les combats de 1944
Libération : 15 août 1944
Unités engagées :
8ème bataillon de chasseurs à pied, 3ème brigade d’infanterie, 1 Dywizja Pancerna
12. SS Panzer-Division « Hitlerjugend »
Historique :
Le 12 juin 1944, le Flying Officer John Alexander Inglis, âgé de 23 ans et pilotant un chasseur Typhoon 1b MN 252 appartenant au 193 Squadron (146 Wing, 84th Group, 2nd Tactical Air Force), est abattu par la défense antiaérienne allemande et s’écrase au sud-est de la commune de Potigny.
A l’aube du 11 août 1944, les Anglo-Canadiens mettent un terme à l’opération Totalize qui vise à percer le front au sud-est de Caen en direction de Falaise. Ils ne sont plus qu’à un kilomètre de Potigny et surplombent la région depuis les hauteurs de la cote au point coté 195, au nord-ouest du village. Les Canadiens, renforcés par la 1ère division blindée polonaise (1 Dywizja Pancerna), reprennent la progression dès le lever du jour mais celle-ci est lente et difficile, les Allemands défendant le secteur avec acharnement. Afin de briser la nouvelle ligne de défense adverse, les Alliés décident de mettre au point une nouvelle offensive de grande ampleur, baptisée opération Tractable. Les bruits des blindés et les mouvements de troupes en direction de la ligne de front sont remarqués par les observateurs avancés allemands qui soupçonnent leurs adversaires de relancer l’offensive très bientôt. Les Alliés renouvellent d’importants raids aériens les 12 et 13 août. Ces suppositions sont confirmées dans la nuit du 13 au 14 août 1944 lorsqu’un officier canadien, qui s’est perdu en se rendant au poste de commandement, traverse les lignes allemandes et est tué : il détenait sur lui une copie des ordres du général Simonds pour l’attaque du lendemain.
Le 14 août 1944 à l’aube, les Allemands se tiennent prêts à contenir l’assaut canadien. Mais aucun signe de progression n’est signalé par les avant-postes et il n’y a aucun bombardement aérien : le message retrouvé sur le corps de l’officier canadien était-il un faux destiné à tromper la 89. Infanterie-Division qui défend Potigny, renforcée par des éléments de la 12. SS Panzer-Division « Hitlerjugend » ? Les Allemands n’attendent pas longtemps pour avoir une réponse : à midi, 800 bombardiers Halifax et Lancaster larguent 3 700 tonnes de bombes sur les positions allemandes, principalement dans le secteur de Potigny, mais cette fois encore sur certaines positions alliées : 400 soldats canadiens et polonais sont mis hors de combat dans les premières secondes de l’opération Tractable suite aux erreurs de bombardement. Cependant, les troupes sous les ordres du général Crerar se mettent en route et prennent d’assaut les positions adverses, contournant la commune de Potigny par le nord-est et effectuant un mouvement tournant afin de fondre rapidement sur Falaise. La 1ère division blindée polonaise, aux ordres du général Stanislaw Maczek, atteint les abords du village en début d’après-midi et engage le combat contre les fantassins allemands. Potigny est finalement libéré et les éléments de la 89. Infanterie-Division se replient en direction de Falaise.
Cartes de Potigny :
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