Alençon (Orne)
Les villes de Normandie pendant les combats de 1944
Un convoi américain circule sur l’avenue Quakenbruck devant une famille d’Alençon.
Photo : US National Archives
Libération : 12 août 1944
Unités engagées :
12e régiment de Cuirassiers, 2e division blindée
Régiment blindé de fusiliers-marins, 2e division blindée
Historique :
Le 11 août 1944, les soldats de la 2e division blindée (2e DB) française aux ordres du général Leclerc reçoivent l’ordre de s’emparer de Carrouges tout en reconnaissant une partie de la forêt d’Ecouves occupée par des éléments de la 9. Panzer-Division qui progressent en direction d’Alençon. Cette ville est prévue d’être bombardée le lendemain à 10 heures pour faciliter la manœuvre alliée.
Dans la nuit du 11 au 12 août, Leclerc participe personnellement à une reconnaissance des abords d’Alençon, guidé par Raymond Ciroux, un habitant de la ville qui est également résistant. Le chef de la 2e DB constate que les ponts de sont pas minés et que la ville n’est pas fermement défendue : il décide d’en profiter immédiatement malgré la planification des opérations du XV Corps. Leclerc doit faire vite, il rencontre pendant sa patrouille un véhicule de reconnaissance adverse dont il fait prisonnier les occupants appartenant à la 9. Panzer-Division ; les Allemands envisagent également de sécuriser Alençon et ses précieux ponts sur la Sarthe. Les blindés français arrivent de nuit depuis la route d’Ancinnes puis ils empruntent la rue des Tisons. Leclerc installe son poste de commandement au numéro 31, rue du Pont-Neuf.
Au lever du jour, ce samedi 12 août, les habitants de la ville découvrent qu’ils ont été libérés pendant leur sommeil. Mais à 8 heures, ils craignent le pire lorsque des bombardiers B-17 Flying Fortress apparaissent à l’horizon et s’approchent d’Alençon en formation d’attaque. Les Français ont installé des panneaux oranges d’identification sur les ponts de la ville afin de renseigner l’aviation alliée de la présence d’unités amies dans la ville : les appareils ne lâchent pas leurs bombes sur Alençon. La population acclame ses libérateurs et lorsqu’elle découvre que ces soldats parlent français, elle croit qu’il s’agit de Canadiens. Après quelques discussions, les habitants découvrent que ce sont des compatriotes et leur joie est d’autant plus forte. Les civils viennent à la rencontre du général Leclerc, assis sur une chaise en bois devant son poste de commandement ou sur le parapet du pont. Les éléments du groupement tactique Warabiot traversent Alençon et se regroupent avant de poursuivre les combats en fin de matinée.
La commune est définitivement libre, les Français s’en sont emparés sans combats et sans bombardements.
Cartes d’Alençon :
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