Jeudi 17 août 1944
Les jours qui ont marqué la Bataille de Normandie
A l’est de Caen, le front, qui est resté figé depuis le 18 juillet, change enfin, grâce au lancement de l’opération Paddle, qui vise à percer les lignes de défenses allemandes situées à l’est de l’Orne. Le 41st Royal Marines Commando libère le village de Troarn, évacué par les Allemands, et cette libération permet de reprendre la progression dans cette région à l’est de Caen, ce qui n’avait pas été possible pendant près d’un mois.
Ainsi, le groupement belge du colonel Jean-Baptiste Piron progresse vers l’est et libère le village de Sallenelles, à proximité de l’estuaire de l’Orne et poursuit son avancée jusqu’à la localité de Franceville, attaquée puis libérée vers 20 heures par la 3e unité motorisée.
Dans la zone encerclée par les armées alliées, la 7e armée allemande et la 5e Panzerarmee tentent de se replier en bon ordre derrière la Seine. Mais pour ce faire, ils doivent quitter la poche qui se referme lentement sur eux. De nombreuses unités parviennent à se replier, car l’encerclement n’est pas total, et un large couloir de neuf kilomètres persiste dans la région de Chambois, objectif de la 1ère division blindée polonaise et de la 4e division blindée canadienne. La 2e division blindée française participe également à l’encerclement et progresse au nord d’Ecouché, face à la 116e division blindée allemande.
Les Allemands sont bombardés de manière continue, jour et nuit. Les aviateurs et les artilleurs alliés attaquent sans relâche les divisions de la Wehrmacht et des Panzer qui se replient vers l’est en direction de la Seine. Malgré cette situation désastreuse pour les forces allemandes, leur repli est extrêmement rapide : à la date du 17 août, près d’un tiers des forces de l’Axe initialement encerclées sont parvenues à s’extraire du chaudron.