Giberville (Calvados)
Les villes de Normandie pendant les combats de 1944
Libération : 18 juillet 1944
Unités engagées :
The Queen’s Own Rifles of Canada, 8th Infantry Brigade, 3rd Infantry Division
Luftwaffen-Jäger Regiment 32, 16. Feld-Division (L)
II/Panzergrenadier-Regiment 125, 21. Panzer-Division
2/Sturmgeschütz Abteilung 200, 21. Panzer-Division
Werfer Regiment 54
Historique :
La commune de Giberville dans le Calvados est située au nord-est de Caen sur un mouvement de terrain dominant la région et connait avant la Seconde Guerre mondiale un essor industriel grâce à l’implantation de la Société métallurgique de Normandie (SMN). Giberville est occupé par des éléments de la 8ème compagnie de l’Oberleutnant Laber du Panzergrenadier-Regiment 125 commandé par l’Hauptmann Kuron et appartenant à la 21. Panzer-Division.
Les Britanniques de la 3ème division d’infanterie doivent s’emparer de Giberville dès le 6 juin mais l’important retard pris sur la plage ne leur permet pas de respecter les délais. Les Allemands profitent de la situation et renforcent leur ligne de défense le Jour-J, notamment avec des soldats appartenant au Luftwaffen-Jäger Regiment 32 de la 16. Feld-Division (L). Ils sont progressivement renforcés par des éléments du Schwere Panzer-Abteilung 503 équipés des premiers chars Tigre II déployés pendant la bataille de Normandie. Durant les semaines qui suivent, le front n’évolue pas. Giberville est soumis à des bombardements réguliers et les Allemands évacuent progressivement le village afin de préparer sa défense. Ils renforcent le village avec le 2ème escadron du Sturmgeschütz Abteilung 200 de la 21. Panzer-Division, équipée de canons automoteur Marder I.
Le 18 juillet, les Alliés lancent l’opération Atlantic (partie canadienne de l’opération Goodwood) qui vise à s’emparer de Caen : l’offensive débute avec un bombardement massif qui détruit la grande majorité des positions allemandes. Les soldats canadiens du Queen’s Own Rifles of Canada (8th Infantry Brigade) doivent longer la commune de Colombelles et son imposante usine métallurgique puis s’emparer de Giberville. L’assaut débute à 7 heures 45. La compagnie A aux ordres du Major Hume Elliot Dalton livre de furieux combats dans le secteur de l’usine que les compagnies C et D contournent par l’est. Durant la phase d’approche du village, les hommes du Queen’s Own Rifles sont pris sous le feu de tirs croisés de mitrailleuses et tous les chefs de section de la compagnie A sont tués (les lieutenants Kenneth MacLeod, Gerald Douglas « Gerry » Rayner et James Rogerson « Jim » McNeily). Les blessés sont soignés tant bien que mal dans les premières maisons atteintes par le régiment canadien. La compagnie A est chargée de la partie ouest du village : la 9ème section se dirige vers la ligne de chemin de fer située 400 mètres plus au sud tandis que les 7ème et 8ème sections fouillent les habitations de Giberville. Le Major Dalton fait rappeler la 9ème section car l’état-major ordonne un tir de neutralisation et d’aveuglement à hauteur de la voie ferrée où se regroupent des Allemands. Le soldat Harry Henry « Buck » Hawkins, âgé de 39 ans, est mortellement touché par un tir de mitrailleuse lors de la rupture de contact.
Le régiment du Queen’s Own Rifles of Canada reste à Giberville jusqu’au 21 juillet 1944 et consolide ses positions durant cette courte période avant de reprendre la progression.
Cartes de Giberville :
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